Abdelkarim Harouni, président du conseil de la choura d’Ennahdha, assigné à résidence
Le président du conseil de la Choura du parti islamiste Ennahdha Abdelkarim Harouni a été assigné à résidence, ce samedi 2 septembre 2023.
C’est ce qu’annonce Riadh Chaïbi conseiller politique de Rached Ghannouchi, dans un post publié ce soir, en dénonçant cette décsion et estimant qu’il s’agit d’une «nouvelle atteinte à la démocratie et aux libertés en Tunisie».
Les autorités tunisiennes ont assigné à résidence Abdelkarim Harouni, membre du parti islamiste modéré d’opposition Ennahdha, a déclaré samedi la principale coalition d’opposition de Tunisie.
Le Front de salut national a estimé que cette « décision arbitraire » prise à l’encontre d’Abdelkarim Harouni, président du conseil de la choura d’Ennahdha, s’inscrivait dans le contexte de l’arrestation de dirigeants du parti et de la fermeture de son siège.
Le dirigeant d’Ennahda, Rached Ghannouchi, 81 ans, a été condamné en mai à un an de prison pour incitation à la haine. D’autres responsables du parti ont également été arrêtés cette année.
Le gouvernement tunisien a également interdit les réunions dans les locaux d’Ennahda et la police a fermé tous ses bureaux, des décisions qui, selon Ennahda, visent à consolider un régime dictatorial.
La police tunisienne a arrêté cette année plusieurs personnalités politiques de premier plan, qui ont accusé le président Kaïs Saïed d’avoir organisé un coup d’Etat pour avoir fermé le Parlement en 2021, gouverné par décret et rédigé une nouvelle constitution, adoptée l’année dernière avec un faible taux de participation, qui lui confère des pouvoirs quasi illimités.
Kaïs Saïed a qualifié les personnes ayant été arrêtées de « terroristes, traîtres et criminels ».
Les partis d’opposition ont dénoncé ces arrestations comme étant motivées par des considérations politiques, et les groupes de défense des droits de l’homme tunisiens et internationaux ont exhorté les autorités à libérer les détenus.