Abiy Ahmed appellent tous les Éthiopiens à rejoindre les forces armées
Le Premier ministre Abiy Ahmed a appelé mardi « tous les Éthiopiens aptes et majeurs » à rejoindre les forces armées, alors que le conflit qui dure depuis neuf mois au Tigré s’est étendu ces dernières semaines à deux régions voisines du nord du pays.
« C’est maintenant le moment pour tous les Éthiopiens aptes et majeurs de rejoindre les forces de défense, les forces spéciales et les milices et de montrer leur patriotisme », a déclaré dans un communiqué le bureau du Premier ministre, qui avait décrété il y a moins de deux mois un cessez-le-feu unilatéral.
Le conflit au Tigré connaît depuis fin juin un renversement de situation spectaculaire. Les combats avaient débuté en novembre dernier après l’envoi par le Premier ministre Abiy Ahmed de l’armée fédérale au Tigré pour destituer les autorités régionales, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).
Selon Abiy Ahmed, cette opération répondait à des attaques contre des camps de l’armée fédérale ordonnées par le TPLF. Le premier ministre a proclamé la victoire fin novembre après la prise de la capitale régionale Mekele.
Mais le 28 juin, les forces rebelles pro-TPLF ont repris Mekele, puis une grande partie du Tigré les jours suivants.
Après un cessez-le-feu décrété par Abiy Ahmed, officiellement pour des raisons humanitaires, et le retrait des soldats éthiopiens, les forces tigréennes ont poursuivi leur offensive vers les régions voisines de l’Amhara, au sud, et de l’Afar, à l’est.
Le TPLF a répété qu’il ne souhaite pas s’emparer de territoires en Amhara et en Afar, mais qu’il veut faciliter l’accès pour l’aide humanitaire dans la région et éviter que les forces pro gouvernementales ne se regroupent.
Les neuf mois de conflit ont fait des milliers de morts et des dizaines de milliers de déplacés. La situation humanitaire y est désastreuse.
Environ 400.000 personnes vivent dans des conditions de famine au Tigré, estime l’ONU.
Lundi, le PAM a affirmé que 300.000 personnes étaient désormais confrontées à des « niveaux d’urgence » alimentaire dans les régions de l’Afar et l’Amhara.
par: Arab Observer