Accord turco-libyen va rejeter par le Conseil européen
Les dirigeants européens rejetteront jeudi à Bruxelles l’accord turco-libyen conclu le mois dernier par la Libye et la Turquie qui redessine les frontières maritimes entre les deux pays, et auquel la Grèce et Chypre sont farouchement hostiles.
« Ce protocole d’accord turco-libyen sur la délimitation des juridictions maritimes en Méditerranée enfreint les droits souverains des pays tiers et ne respecte pas le droit de la mer », peut-on lire dans le projet de communiqué préparé en vue du sommet européen de Bruxelles, jeudi et vendredi.
« Le Conseil européen réaffirme sans équivoque sa solidarité avec la Grèce et Chypre concernant ces actions menées par la Turquie », ajoute le texte.
L’accord turco-libyen redessine les frontières maritimes de la Turquie notamment dans les eaux entre la Crète et Chypre, potentiellement riches en gisements d’hydrocarbures.
La Grèce a convoqué l’ambassadeur de Libye la semaine dernière et appelé les Nations unies à condamner ce traité, alors que les querelles entre pays riverains autour des réserves de gaz en Méditerranée orientale sont de plus en plus vives.
L’accord a rencontré de nombreuses critiques internationales, le Parlement libyen ayant condamné la signature du président du gouvernement de Tripoli, al-Sarraj, avec l’accord avec la Turquie, et l’a considéré comme une « grande trahison », avertissant que l’armée nationale « ne resterait pas les bras croisés ».
Les pays de l’Union européenne ont souligné leur pleine solidarité avec la Grèce et Chypre, concernant les récentes pratiques turques en Méditerranée orientale.
Pour sa part, Nicosie a recouru cette fois à la Cour internationale de Justice pour demander la protection de ses droits souverains, de ses ressources et de ses ressources marines contre le gaz naturel et les autres ambitions du voisin turc.
Elle a dit que cette décision vient protéger ses ressources et ses ressources marines du gaz naturel et autres, des ambitions du voisin turc.
Pour sa part, l’Égypte a condamné l’accord, qui a confirmé qu’il constituait une violation et il est censé ouvrir la voie à la sortie de la crise libyenne.
Elle a ajouté dans une déclaration au ministère égyptien des Affaires étrangères que « l’accord de Skhirat n’autorise pas le Premier ministre libyen à signer des accords internationaux tels que ceux-ci, en plus du fait que la représentation du gouvernement libyen est fortement perturbée, car de nombreuses régions libyennes ne sont pas représentées ».
Les pratiques turques concernant l’exploration et l’exploration du gaz préoccupent les pays de la Méditerranée orientale.
La Grèce, Chypre et l’Égypte ont exprimé à plusieurs reprises leurs préoccupations concernant les recherches et les explorations illégales effectuées par la Turquie dans la région et la menace que ces pratiques représentent pour la région.