Addis-Abeba accueillera la conférence de réconciliation libyenne en juillet
Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, a indiqué le 12 mars à Oyo, ville située à plus de 400km au nord de Brazzaville, que l’organisation de la conférence de réconciliation inter-libyenne était « un défi » pour l’Union africaine (UA).
« Le défi pour l’UA est d’organiser la conférence de réconciliation nationale inter-libyenne inclusive », a-t-il déclaré, à l’ouverture de la réunion du groupe de contact de l’UA sur la Libye.
Pour lui, ces assises d’Oyo constituent un moment d’« adresser un message sans équivoque » sur la mise en place de la commission préparatoire de cette conférence de réconciliation.
Président du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, Denis Sassou N’Guesso, a appelé « à une composition équitable de cette instance, chaque acteur concerné, y compris les chefs des tribus et des villes, les femmes et les jeunes, devant se reconnaître dans cet organe, levier incontournable de la renaissance libyenne ».
« Je réitère l’engagement du Comité de haut niveau à appliquer la feuille de route sur la Libye avec pour objectif principal la tenue de la conférence de réconciliation inter-libyenne inclusive. De ce fait, l’Afrique doit toujours parler d’une seule voix », a-t-il renchéri.
Présidé par le chef de l’Etat congolais, le groupe de contact de l’UA sur la Libye avait été mis en place au terme du sommet de l’UA tenu du 9 au 10 février derniers à Addis-Abeba en Ethiopie.
A Oyo, les membres de ce groupe de contact planchent, entre autres, sur le mode de désignation des membres de la commission préparatoire de la conférence de réconciliation inter-libyenne, l’évaluation de son budget et l’identification de ses sources de financement.
Prennent part à cette rencontre, les présidents Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud et Idriss Déby Itno du Tchad, ainsi que le président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat, le Premier ministre algérien Abdelaziz Djerad, les représentants des Nations unies, des parties belligérantes libyennes et des pays voisins de la Libye.
Dans l’ensemble, les intervenants ont déploré les violations de l’embargo des armes imposé à la Libye par l’ONU, les ingérences des puissances étrangères et l’usage de l’artillerie lourde dans les violences armées.
« La convocation de ce groupe de contact est une affirmation retentissante du fait que c’est le peuple libyen et lui seul qui doit déterminer l’orientation future du pays et que notre rôle est de les soutenir activement », a fait savoir le président Cyril Ramaphosa.
De son côté, le chef de l’Etat tchadien a fustigé le fait que « le risque d’un enlisement durable de la situation prend de plus en plus le pas sur la perspective de réconciliation et de paix pour laquelle l’UA et la communauté internationale s’investissent depuis quelques années ».
Notons que la conférence nationale interlibyenne de réconciliation va se tenir en juillet prochain à Addis-Abeba, en Ethiopie.
par: Arab Observer