Les talibans préfèrent un règlement politique en Afghanistan
Le chef des talibans a répété dimanche 18 juillet, dans un message à l’occasion de l’Aïd el Adha, qu’il restait résolument favorable à un règlement politique en Afghanistan, malgré l’avancée et les victoires militaires enregistrées ces deux derniers mois.
Au lieu de compter sur les étrangers, résolvons nos problèmes entre nous et sauvons notre patrie de la crise qui prévaut, poursuit Hibatullah Akhundzada dans ce message à l’occasion de la fête musulmane du Sacrifice.
Sur fond d’offensive tous azimuts des insurgés contre les forces afghanes, des délégations du gouvernement afghan et des talibans ont repris samedi à Doha, au Qatar, des pourparlers entamés en septembre et restés jusqu’ici au point mort. « Nous sommes, de notre côté, déterminés à trouver une solution via des discussions, mais le camp d’en face continue de perdre du temps », affirme Hibatullah Akhundzada.
Dans son message, le chef des talibans déroule ensuite une série d’engagements d’un futur « émirat islamique » au pouvoir à Kaboul. L’émirat islamique était le nom du régime taliban qui dirigea l’Afghanistan entre 1996 et 2001, et en fut chassé par une coalition internationale menée par les États-Unis, après son refus de livrer le chef d’al-Qaïda, Oussama ben Laden, dans la foulée des attentats du 11-Septembre.
Nous voulons de bonnes et fortes relations diplomatiques, économiques et politiques (…) avec tous les pays du monde, dont les États-Unis et nous assurons totalement les pays voisins, de la région et du monde, que l’Afghanistan ne permettra à personne de menacer la sécurité d’aucun autre pays depuis son sol , affirme-t-il.
Lancée début mai, à la faveur de l’entame de retrait définitif des forces étrangères du pays, l’offensive des insurgés n’a rencontré qu’une faible résistance de la part des forces afghanes et leur a permis de s’emparer de vastes territoires ruraux d’Afghanistan et d’importants postes-frontière avec l’Iran, le Turkménistan, le Tadjikistan et le Pakistan. Les forces afghanes ne contrôlent plus essentiellement que les axes majeurs et les capitales provinciales.
par: Arab Observer