Afrique du Sud : 117 morts, les violences ne cessent pas
Le bilan des violences en Afrique du Sud s’est alourdi jeudi 15 juillet à 117 morts, alors que Johannesburg, la plus grande ville du pays, retrouvait un calme relatif et commençait à déblayer les gravats des destructions. La mégalopole est largement calme, a affirmé la ministre Khumbudzo Ntshavheni, attribuant la diminution du nombre d’incidents au déploiement de soldats en renfort de la police.
En tout 26 personnes y sont mortes dans un contexte de pillages et d’incendies, sur fond de chômage endémique et de nouvelles restrictions anti-Covid. Auxquels il faut ajouter 91 morts dans la province du Kwazulu-Natal (Est) où ces violences ont commencé il y a six jours, après l’incarcération de l’ancien président d’Afrique du Sud Jacob ZumaJacob Zuma. Là, dans le pays zoulou, «les choses s’améliorent» aussi, «on va vers la stabilité», a ajouté la ministre.
Dans le Gauteng, Johannesburg et Pretoria et leurs alentours, la situation est plus ou moins sous contrôle, a indiqué ce jeudi matin le ministre de la Police. Policiers et militaires y ont rétabli un certain niveau de sécurité, avec des incidents sporadiques dans le Kwazulu-Natal.
La ministre de la Défense a annoncé mercredi 14 juillet dans la soirée le déploiement de 25 000 soldats pour endiguer les violences provoquées par l’arrestation de l’ancien président Jacob Zuma, mais qui se sont rapidement transformées en pillages.
Au nord de Durban, la situation est en revanche plus tendue, avec des pillages et des incidents encore signalés ce matin. Le ministre de la Police fait désormais également état d’incidents intercommunautaires.
Il est impossible en revanche de chiffrer les pertes matérielles, à Durban par exemple, de nombreux centres commerciaux ont été pillés et brûlés. Tôt ce matin, des images montraient de très longues files d’attente devant les supermarchés qui n’ont pas été pillés.
L’organisation Busa, qui regroupe les entreprises sud-africaines, a appelé à un couvre-feu 24h sur 24h pendant les prochains jours dans les provinces du Gauteng et du Kwazulu-Natal pour permettre de rétablir la sécurité. L’association des professionnels de la santé a également appelé au déploiement des forces de sécurité autour des structures de santé pour éviter qu’elle ne soient détruites.
par: Arab Observer