Al-Burhan: Nous ne signerons pas un accord qui constituerait une humiliation pour les forces et le peuple soudanais
Le chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah Al-Burhan, a déclaré jeudi que son armée ne signerait aucun accord de paix qui n’inclurait pas le retrait des Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaire) des installations publiques et des domiciles des citoyens.
« Nous ne signerons pas un accord de paix qui constituerait une humiliation pour les forces armées et le peuple soudanais », a-t-il affirmé.
M. Al-Burhan, qui est président du Conseil souverain de transition du Soudan, a fait ces remarques lorsqu’il s’adressait à des officiers et à des soldats dans l’Etat de la Mer Rouge, dans l’est du pays, a indiqué le Conseil souverain de transition dans un communiqué.
« Tout accord doit inclure un cessez-le-feu et le retrait des rebelles des installations publiques, des hôpitaux et des maisons des citoyens », a-t-il ajouté, notant que les Forces armées soudanaises poursuivraient le combat pour vaincre les « milices rebelles ».
L’armée soudanaise a subi un nouveau revers, elle a perdu le contrôle de Wad Madani, capitale régionale de l’Etat de la Jezira, le grenier à blé du Soudan, situé dans le triangle fertile formé par le Nil Blanc et le Nil Bleu, au sud de la capitale, Khartoum.
Les Forces de soutien rapide (RSF) ont franchi le pont marquant l’entrée dans la ville Wad Madani, après trois jours de combat dans les quartiers périphériques de Hantoub et Abou Haraz, et d’intenses bombardements.
Wad Madani, à 180 kilomètres de Khartoum, avait accueilli des centaines de milliers de déplacés fuyant les combats qui ravagent la capitale depuis l’éclatement de la guerre, le 15 avril, entre les RSF du général Hemetti et les troupes régulières du général Al-Burhan.
Le Soudan est le théâtre d’affrontements meurtriers entre les Forces armées soudanaises et les FSR depuis le 15 avril. Selon un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies publié début décembre, plus de 12.000 personnes ont été tuées dans ces combats à ce jour.
