Al-Sissi appelle à reconstruire Gaza sans déplacement de Palestiniens
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Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé, mercredi, à reconstruire la Bande de Gaza sans déplacer sa population palestinienne et à démarrer sans tarder les opérations de secours dans l’enclave en ruine après la guerre génocidaire d’Israël.
Lors d’une conférence de presse à Madrid avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, Al-Sissi a souligné l’importance de la mise en œuvre intégrale de l’accord de cessez-le-feu dans la Bande de Gaza.
La communauté internationale doit soutenir le plan de reconstruction de la Bande de Gaza sans déplacer le peuple palestinien de sa terre, à laquelle il tient, et de sa patrie, qu’il n’acceptera pas d’abandonner, d’une manière qui garantisse le démarrage immédiat des opérations de secours et une récupération rapide, a-t-il déclaré.
Pour sa part, Sanchez a réaffirmé l’opposition de l’Espagne au déplacement forcé des Palestiniens, affirmant qu’il s’agissait d’une violation du droit international.
Il a également réaffirmé la nécessité de trouver des solutions politiques pour faire avancer la solution à deux États afin de résoudre le conflit israélo-palestinien.
L’Égypte a déclaré avoir préparé un plan intégral pour reconstruire la Bande de Gaza sans déplacer ses habitants palestiniens. Le Caire devrait accueillir un sommet d’urgence des pays arabes le 4 mars, afin de discuter de ce plan qui va à l’encontre de la proposition de Trump.
Le président américain Donald Trump a proposé de « prendre le contrôle de Gaza et de déplacer ses habitants palestiniens, afin d’en faire ce qu’il a appelé la Riviera du Moyen-Orient, une idée rejetée avec véhémence par les Palestiniens, les pays arabes et de nombreuses nations occidentales, qui estiment qu’elle équivaut à une épuration ethnique.
Le plan de déplacement de Donald Trump s’inscrit dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu qui est entré en vigueur à Gaza le 19 janvier et qui a suspendu la guerre génocidaire menée par Israël ; guerre qui a tué près de 48 300 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, et réduit l’enclave à l’état de ruines.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison de la guerre subie par l’enclave palestinienne.