Allemagne approuve la livraison d’armes lourdes à l’Ukraine
En Allemagne, le Bundestag (Parlement), a approuvé, à une très large majorité, la livraison d’armes lourdes à l’Ukraine pour contrer l’offensive russe.
Sur 693 votants, 586 ont approuvé une motion de soutien à l’Ukraine intitulée « défendre la paix et la liberté en Europe – soutien global à l’Ukraine », en demandant notamment au gouvernement allemand d’accélérer la livraison d’armes lourdes à Kiev.
Ladite motion a été défendue par les groupes parlementaires des trois partis au pouvoir ainsi que par les conservateurs dans l’opposition.
« Parallèlement à l’isolation économique et au découplage de la Russie des marchés (financiers) internationaux, le moyen le plus important et le plus efficace pour arrêter l’invasion russe est d’intensifier et d’accélérer la livraison d’armes efficaces et de systèmes complexes, y compris des armes lourdes », rapporte la radio internationale allemande « Deutsche Welle », qui cite le texte de la motion.
L’Allemagne avait exclu jusqu’ici de fournir des armes à l’Ukraine sous prétexte qu’elle « ne livre pas d’armes létales dans les zones de conflit pour éviter d’envenimer la situation », en accord avec sa position officielle, depuis la Deuxième Guerre mondiale.
De son côté, Moscou a averti, jeudi, que les livraisons d’armes à l’Ukraine « menaçaient la sécurité de l’Europe ».
Le président russe Vladimir Poutine avait mis en garde, mercredi, contre toute intervention extérieure dans le conflit en Ukraine, promettant qu’elle rencontrerait une riposte « rapide et foudroyante ».
« Cette tendance à inonder l’Ukraine d’armes, notamment d’armes lourdes, ce sont des actes qui menacent la sécurité du continent et provoquent de l’instabilité », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le 24 février dernier, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué une colère et de multiples réactions à l’échelle internationale, ainsi que l’imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères à l’endroit de Moscou.
La Russie pose comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l’Ukraine à ses plans d’adhésion à des entités et alliances militaires, dont l’Otan, et l’adoption d’un statut de « neutralité totale », ce que Kiev considère comme étant une « ingérence dans sa souveraineté ».
par: Arab Observer