Les forces du Tigré tirent l’armée éthiopienne avec des roquettes à Amhara
Des roquettes tirées par les forces du Tigré, qui affrontent l’armée fédérale éthiopienne, ont à nouveau visé la région voisine d’Amhara quelques heures après que le gouvernement central a affirmé que ses troupes se rapprochaient de Mekele, capitale de la région dissidente.
Un responsable de la communication de la région Amhara, Gizachew Muluneh, a indiqué à l’AFP vendredi matin que trois roquettes avaient été tirées sur Bahir Dar depuis le Tigré, mais avaient raté leurs cibles. Deux sont tombées près de l’aéroport et une dans un champ de maïs, a-t-il ajouté, précisant qu’elles n’avaient fait ni victime ni dégâts. Mais les journalistes présents à Bahir Dar n’ont pas été autorisés à accéder aux sites en question.
Vendredi 20 novembre vers 01H40 locales, un journaliste à Bahir Dar, capitale de la région Amhara, située à environ 200 km au sud de la frontière du Tigré, a entendu deux fortes explosions, suivies de plusieurs minutes de tirs d’armes automatiques.
Les autorités du Tigré out depuis le début de l’offensive militaire éthiopienne – n’étaient pas joignables dans l’immédiat. Dans un communiqué, elles ont en revanche affirmé que l’aviation de «la clique fasciste» du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed avait bombardé jeudi Mekele, blessant «des étudiants de l’Université».
Depuis qu’il a lancé cette opération militaire au Tigré, le gouvernement fédéral assure que ses bombardements aériens ne visent que des dépôts d’armes ou carburant et sont menés de façon à éviter les victimes civiles. Aucune des affirmations de l’un ou l’autre camp ne sont vérifiables de source indépendante, le Tigré étant quasiment coupé du monde.
«Je suppose qu’ils visaient l’Agence (de presse officielle) Amhara Mass Media, l’aéroport et la tour de télécommunications à côté», a déclaré M. Gizachew à propos des autorités du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), dont les troupes affrontent l’armée fédérale éthiopienne depuis le 4 novembre. Amhara Mass Media a également attribué les tirs à «la junte illégale du TPLF», qui dirige le Tigré, région du nord de l’Ethiopie.
Le TPLF avait déjà revendiqué le tir le 13 novembre, des roquettes ayant visé alors les aéroports de Bahir Dar et Gondar, autre localité d’Amhara, à une centaine de km plus au nord, utilisées selon lui par les appareils de l’aviation éthiopienne bombardant le Tigré.
par: Arab Observer