Angela Merkel demande à Vladimir Poutine d’intervenir dans la crise des migrants

La chancelière allemande Angela Merkel a demandé au président russe Vladimir Poutine « d’agir » contre « l’instrumentalisation » des migrants par la Biélorussie, a indiqué, mercredi 10 novembre, son porte-parole Steffen Seibert.

Lors d’un entretien téléphonique, la chancelière sortante a jugé « inacceptable et inhumaine (…) l’instrumentalisation des migrants » à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie où des milliers d’entre eux sont pris au piège, selon un tweet du porte-parole.

Alors que la Pologne pointe la responsabilité russe dans la crise migratoire en cours à sa frontière avec la Biélorussie, la chancelière allemande Angela Merkel a demandé mercredi au président Vladimir Poutine « d’agir » contre « l’instrumentalisation » des migrants par le régime d’Alexandre Loukachenko. De son côté, l’UE prépare des sanctions contre la Biélorussie.

Au cours de l’entretien, à l’initiative de « la partie allemande », « des inquiétudes ont été exprimées sur les conséquences humanitaires » de cette crise migratoire, a précisé de son côté le Kremlin dans un communiqué.

Le président Poutine a « proposé que des discussions (…) soient arrangées directement entre les membres de l’UE et Minsk », a-t-il ajouté.

Les Européens accusent depuis des mois le président biélorusse Alexandre Loukachenko de nourrir la crise en délivrant des visas à des migrants afin de se venger des sanctions européennes prises à l’encontre de son pays pour sa répression de l’opposition depuis la présidentielle de 2020.

Les ambassadeurs des Vingt-Sept auprès de l’Union européenne sont convenus mercredi que l’attitude de la Biélorussie consistant à encourager des migrants à tenter d’entrer en Pologne pouvait donc être considérée comme une « attaque hybride » susceptible de servir de base légale à de nouvelles sanctions, a-t-on appris auprès de diplomates.

Un ensemble de sanctions devrait désormais être discuté jeudi au niveau technique avant une éventuelle adoption lundi par les ministres des Affaires étrangères de l’UE lors de leur réunion prévue à Bruxelles.

Mardi, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a carrément désigné le président russe comme le « commanditaire », selon lui, de la vague de migrants. Le Kremlin a jugé mercredi « inacceptable » d’être considéré comme responsable de cette situation.

Environ 3 000 et 4 000 migrants, principalement des Kurdes du Moyen-Orient, sont massés depuis plusieurs jours dans une zone boisée à la frontière orientale de l’Union européenne, sous des températures glaciales et face à un important dispositif polonais destiné à les stopper.

par: Arab Observer

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