Antonio Guterres condamne les violences en Birmanie

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a condamné lundi les violences « absolument inacceptables » en Birmanie après le week-end le plus sanglant depuis le coup d’Etat du 1er février, et appelé la communauté internationale à une plus grande unité.

Des manifestants pro démocratie étaient à nouveau dans les rues lundi dès l’aube en Birmanie malgré la sanglante répression du week-end, fermement condamnée par la communauté internationale et qui a fait plus de cent morts dont plusieurs enfants samedi durant la journée la plus sanglante depuis le coup d’Etat militaire il y a deux mois.

« Il est absolument inacceptable de voir des violences contre les gens d’un tel niveau, tant de personnes tuées », a commenté le chef de l’ONU, Antonio Guterres lors d’une conférence de presse, en réponse à une question sur la répression des manifestants pro-démocratie qui a fait plus de 100 morts. Il a appelé la communauté internationale à « plus d’unité » et « plus d’engagement » pour faire pression sur la junte qui a pris le pouvoir.

Trois personnes ont ainsi été tuées, dont un homme de 20 ans par balle, lundi à Rangoun, la capitale économique, ont raconté à l’AFP des membres des services d’urgence.

Une autre a péri au nord-est de cette ville, à Bago, ont annoncé sans autres précisions les médias d’Etat, selon lesquels un policier a par ailleurs perdu la vie à Mandalay, dans le centre, après avoir été transformé en torche humaine par des contestataires.

Les Nations unies ont estimé à 107, dont sept enfants, le nombre de morts samedi lors des protestations massives organisées contre la junte qui paradait à la traditionnelle « journée des forces armées », mais s’attendent à ce que ce bilan augmente encore. Les médias locaux font état de 114 morts.

Au moins 459 personnes ont été tuées depuis le putsch, avec 13 morts dimanche, selon le dernier bilan en date de l’Association pour l’assistance aux prisonniers politiques (AAPP), une ONG locale qui recense les victimes de la répression.

Lundi, des manifestants sont sortis dès l’aube dans l’Etat Kachin et des étudiants sont descendus dans les rues à Monywa dans la région de Sagaing et Mawlamyine dans l’Etat Môn (Sud-Est), et également à Plate, dans la région de Mandalay (centre), avec des banderoles assurant : « le peuple ne sera jamais vaincu ».

par: Arab Observer 

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