Le président libanais Aoun refuse l’organisation d’élections législatives le 27 mars
Le président libanais, Michel Aoun, a annoncé vendredi qu’il ne signerait aucune autorisation pour l’organisation d’élections législatives le 27 mars prochain, ajoutant aux incertitudes dans un pays en proie à une grave crise économique et politique.
Il fait également valoir que la météo du mois de mars – marquée par des chutes de neige en montagne – pourrait compliquer l’accès aux bureaux de vote.
Des milliers de jeunes ne seront pas en âge de voter (21 ans au Liban) à la date choisie pour le scrutin et approuvée par le Parlement en octobre, justifie Michel Aoun dans le quotidien Al Akhbar.
Un scrutin le 27 mars donnerait en outre au gouvernement du Premier ministre Najib Mikati encore moins de temps pour tenter d’obtenir une aide financière du Fonds monétaire international (FMI).
« Je n’accepterai pas d’élections législatives, sauf à l’une des deux dates suivantes: le 8 mai ou le 15 mai », a déclaré Michel Aoun.
Aoun a expliqué aussi les raisons pour lesquelles il soutient le recours au mégacentre pour les élections, à travers lui, nous réduisons le boycott du vote dû à la nécessité pour les électeurs de se déplacer vers des endroits éloignés et ils peuvent donc voter là où ils habitent.
Nous n’avons pas besoin d’un long et grand effort pour préparer le mégacentre, qui n’est rien de plus qu’un réseau électronique. Grâce à lui, nous réduisons les boycotts et éliminons les pots-de-vin en transportant les électeurs dans les bus des candidats. »
Gebran Bassil, dirigeant du Courant patriotique libre (CPL) et gendre du président libanais, s’était retiré avec son parti de la session parlementaire en octobre lorsque la date du 27 mars avait été adoptée par les élus.
Le CPL a déposé cette semaine au Conseil constitutionnel une plainte contestant la date des élections et la loi électorale proposée.
par: Arab Observer