L’assassinat d’un témoin aux dossiers dangereux condamnant la Fraternité en Tunisie
La Garde nationale tunisienne a révélé la mort d’un de ses affiliés par pendaison à son domicile quelques heures avant de donner son témoignage dans l’affaire du leader de la Fraternité et ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri, tout en accusant du doigt l’implication du mouvement Ennahdha dans son assassinat.
Une source a assuré qu’il s’est entretenu par téléphone avec l’agent de la garde nationale à la date du 4 janvier faisant savoir que ce dernier a réclamé une protection sécuritaire à cause des menaces de mort qu’il avait reçu.
Selon la source,le capitaine décédé avait des informations prouvant l’implication du député d’Ennahdha et ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri dans une affaire de permis de taxis octroyés à des terroristes.
S’exprimant sur la même affaire, le porte-parole de la garde nationale Houssemeddine Jebabi a déclaré que le capitaine devait se présenter aujourd’hui devant la justice en tant que témoin dans une affaire juridique.
Et d’ajouter qu’une enquête sera ouverte pour lever le voile sur les détails de son décès.
Quant à lui, le secrétaire général adjoint des unités de la sûreté intérieure Moez Dabbabbi a dit que le capitaine a été assassiné précisant qu’un comité de défense a été mis en place pour révéler la vérité sur sa mort.
L’avocate Wafa Ben Chedly esy revenue sur cette affaire affirmant que Feu Mohsen Adili, lui a demandé de l’accompagner au Pôle judiciaire économique et financier, car, il allait être entendu demain, en tant que témoin, «dans l’affaire d’autorisation de taxi à des terroristes et à des personnes décédées.»
Selon les dires de l’avocate, des dirigeants seraient liés à cette affaire, comme l’ancien ministre de la Justice et député (gelé) Nahdhaoui faisant allusion à Noureddine Bhiri et l’ancien gouverneur de Ben Arous Abdellatif Missaoui.
Le chroniqueur Mokhtar Khalfaoui a déclaré, que le capitaine de la Garde nationale Mohssen Adili avait découvert un lien étroit entre le chef du mouvement Ennahda et l’ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri ainsi que l’attribution de licences de taxis collectifs aux « terroristes ».
Par ailleurs, Zuhair Al Jich, journaliste à Radio Al-Jawhara FM, a publié les conversations qu’il a eues avec le capitaine de la Garde nationale, quelques heures avant que sa mort ne soit annoncée dans des circonstances mystérieuses.
« La victimes m’a dit à plusieurs reprises qu’elle était en danger, c’est un meurtre grave, le défunt était en possession de données très dangereuses, il a été convoqué par les autorités de sécurité pour donner son témoignage dans l’affaire d’attribution illégale de licences à des morts et à des terroristes, il avait l’habitude de me dire à plusieurs reprises : ‘’ Oh, ils vont me tuer. Il est impossible de me garder vivant. » » a balancé le journaliste.
par: Arab Observer