Athènes se prépare militairement à affronter Ankara
Dans une démarche visant à renforcer la stratégie d’Athènes de traitement du dossier de la sécurité maritime européenne, qui vise à contrer les tentatives d’Ankara de déstabiliser la sécurité dans les zones frontalières du sud-est de l’Europe,, le Parlement grec a approuvé mardi soir le budget 2021 du pays, qui, malgré des prévisions de reprise plus faibles à cause de la pandémie de coronavirus, prévoit l’acquisition de 18 avions de combat français Rafale.
Le taux d’augmentation a atteint 57% de ce qu’il était en 2019, la Grèce ayant consacré cette année-là 2,3% de sa production aux dépenses militaires, et il représente maintenant environ 4% des dépenses publiques, malgré les difficultés économiques dont souffre le pays.
Concernant les projets futurs de la Grèce dans le domaine des dépenses militaires, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a déclaré que son gouvernement signera un accord militaire avec le gouvernement français pour l’achat de 18 avions de combat militaires «Dassault Rafale».
Les députés grecs doivent approuver le contrat « dans les jours prochains », a déclaré mardi soir au parlement le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis. Un comité parlementaire restreint doit se tenir jeudi en présence du ministre de la Défense Nikos Panagiotopoulos, a-t-on appris mercredi auprès du ministère.
L’armée grecque veut disposer de six Rafales à la fin 2021, de 12 fin 2022 et des 18 avions de combat français à l’été 2023, selon la même source ministérielle. Quatre premiers pilotes grecs doivent commencer leur entraînement en France début 2021, alors que les six premiers avions de combat, d’occasion, doivent arriver en Grèce à partir de juin, à compter d’un par mois, selon la même source au ministère.
La ministre française des Armées, Florence Parl, est attendue début janvier à Athènes pour signer le contrat, selon la même source. Elle apportera sans doute avec elle une autre offre de la France pour l’acquisition par la Grèce de quatre frégates, a ajouté la même source, précisant qu’Athènes considérait l’achat de frégates françaises ou américaines notamment.
Le budget grec, voté mardi soir par les 158 députés de la majorité (sur 300), table sur une reprise de 4,8% de l’économie grecque en 2021, en deçà des prévisions antérieures de 7,5%. La Grèce se trouve confrontée à des « circonstances sans précédent », a déclaré M. Mitsotakis, soulignant « l’incertitude » et « l’inconnu sur la fin de la crise » sanitaire actuelle. Mais « le vaccin marquera la fin de la pandémie et la préface de l’ère post-Covid, et le budget est adapté à ces conditions », a-t-il ajouté peu avant le vote.
La Grèce a mieux traversé la première vague de la pandémie que la plupart des pays européens, mais la deuxième vague ne l’a pas épargnée. Le gouvernement s’est résolu à un deuxième confinement début novembre, prévu pour durer jusqu’au 7 janvier, qui impacte lourdement l’activité économique. La Grèce prévoit de dépenser 24 milliards d’euros en 2020 et 7,5 milliards en 2021 pour amortir l’impact de la pandémie sur l’économie. Mais la dette de la Grèce devrait grimper à 209% du PIB, avant de redescendre en dessous de 200%.
par: Arab Observer