Attaques terroristes au Niger et au Burkina Faso
Douze soldats nigériens ont été tués et dix, blessés, dans la nuit de lundi à mardi au cours de l’attaque « par des terroristes de Boko Haram » du poste militaire de Blabrine, dans le sud-est du Niger, a annoncé le ministère de la défense dans un communiqué lu à la radio publique mardi soir 19 mai, précisant que le bilan était provisoire : « Sept terroristes » ont été « neutralisés » (tués) « lors de la poursuite » engagée par les forces armées, affirme le ministre.
Diffa, la grande ville du sud-est du Niger, qui compte 200 000 habitants, a déjà été ciblée à plusieurs reprises ces dernières semaines par des attaques terroristes.
« Dans la nuit (de lundi à mardi) aux environs de 23h30 (22h30 GMT) le poste militaire de reconnaissance de Blabrine, situé à 36 km au nord-est de N’Guigmi, dans la région de Diffa, a été attaqué par des terroristes de Boko Haram lourdement armés, indique le ministère. (…) La poursuite engagée par les éléments des forces armées nigériennes de N’Guigmi a permis de neutraliser (tuer) sept terroristes et de récupérer le matériel emporté. Des militaires portés disparus ont tous regagné leur base. Des opérations de ratissage sont actuellement en cours pour rattraper et neutraliser le reste des assaillants. »
Huit soldats burkinabé ont été tués ce lundi 11 mai lors d’une attaque terroriste à Kankanfogouol, localité située dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière du Niger, ont indiqué ce mardi des sources sécuritaires.
L’attaque a eu lieu lundi lorsqu’une «équipe du détachement militaire de Sebba, en patrouille, a été la cible d’une embuscade menée par des groupes armés terroristes à Kankanfogouol» avait indiqué une source sécuritaire. «Kankanfogouol est situé à quelques kilomètres du Niger et les groupes armés passent d’un côté à l’autre de la frontière, menant ainsi des attaques dans les deux pays», avait expliqué cette source.
«L’urgence sanitaire liée à la lutte implacable contre le Covid-19 ne doit pas nous faire oublier les impératifs sécuritaires. Nous sommes tenus de rester en éveil sur ces deux fronts, et je tiens ici à saluer l’engagement de nos Forces de Défense et de Sécurité», a écrit sur Twitter le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, qui n’évoque cependant pas cette attaque.
Le Burkina Faso est en proie à de fréquentes attaques terroristes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, qui ont fait plus de 850 morts depuis 2015, et contraint près de 840.000 personnes à fuir leurs foyers.
Le Niger doit aussi faire face dans l’Ouest, à ses frontières avec le Mali et le Burkina, à de fréquentes attaques des groupes terroristes sahéliens dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).
Les violences terroristes au centre du Sahel – souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires – ont fait 4 000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.
par: Arab Observer