Accusations de Bashagha d’être responsable du meurtre d’un manifestant
Les jeunes du Mouvement du 23 août en Libye ont accusé samedi le ministre de l’Intérieur suspendu, Fathi Bashagha, d’être responsable du meurtre d’un manifestant à Tripoli et des violations qui se produisent contre des manifestants pacifiques.
Le mouvement a également appelé le Conseil de la Présidence et le gouvernement inconstitutionnel de Al-Sarraj, à émettre des ordres pour libérer les détenus.
Des sources identiques ont confirmé le meurtre d’un jeune homme libyen, à la suite des blessures qu’il a subies après que les milices ont ouvert le feu sur les manifestants.
Le jeune homme faisait partie des groupes de manifestants empêchés par les milices d’atteindre la place des Martyrs dans le centre de Tripoli, où ils prévoyaient d’organiser des manifestations contre la politique du gouvernement d’Al-Sarraj.
La Mission d’appui des Nations Unies a estimé que la Libye devait de toute urgence revenir à un processus politique global et intégré pour répondre aux aspirations des Libyens, soulignant que le peuple libyen avait besoin d’un gouvernement qui le représente de manière adéquate, la dignité et la paix.
L’Organisation des Nations Unies s’est déclarée préoccupée par le recours à une force excessive et la détention arbitraire contre des manifestants à Tripoli.
Pendant ce temps, Fathi Bashagha, ministre de l’Intérieur du gouvernement d’accord national en Libye, est rentré à Tripoli, après la décision de le suspendre de son travail et d’enquêter sur lui dans le contexte des manifestations qui ont éclaté dans la capitale libyenne.
Le retour de Bashagha intervient après avoir conclu une visite à Ankara, au cours de laquelle il a rencontré le ministre turc de la Défense Hulusi Akar.
L’énorme cortège de Bashagha a soulevé des questions sur la réalité du contrôle du pouvoir à Tripoli, à la lumière des discussions sur l’escalade du conflit entre le Premier ministre Fayez al-Sarraj et son puissant ministre.
Le convoi était composé de centaines de véhicules, certains équipés d’armes lourdes et d’autres anti-aériens, ce qui soulève des questions sur la faisabilité de la décision de licenciement, compte tenu du contrôle par le ministre de tout ce pouvoir.
par: Arab Observer