Benjamin Netanyahu approuve le plan d’invasion de Rafah
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a validé le plan d’invasion de Rafah. Son cabinet annonce vendredi que les préparatifs pour évacuer les civils peuvent débuter.
L’armée israélienne est sur le point de lancer son opération sur Rafah, à l’extrême sud de la bande de Gaza. Le Premier ministre israélien a approuvé les plans de Tsahal pour une telle offensive ce vendredi, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
L’armée israélienne est prête pour le côté opérationnel et pour l’évacuation de la population, indique le bureau du Premier ministre dans son communiqué, qui ne donne aucune autre précision sur cette opération.
Afin de vaincre définitivement le Hamas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avait annoncé de longue date une prochaine offensive terrestre sur Rafah, une ville collée à la frontière fermée avec l’Égypte, où sont massés, selon l’ONU, environ un million et demi de Palestiniens. Une telle perspective inquiète la communauté internationale, à commencer par les États-Unis, principal allié d’Israël qui a haussé le ton ces dernières semaines. Israël doit faire de la protection des civils et de l’aide humanitaire à Gaza sa priorité numéro un, a déclaré notamment ce mercredi le secrétaire d’État américain Antony Blinken.
Le cabinet du Premier ministre a également annoncé rejeter la proposition de trêve de six semaines avancée par le Hamas. L’offre comprenait la remise de 42 otages, un par jour, en échange d’une trêve permettant l’entrée journalière de 500 camions humanitaires dans Gaza.
En échange de cet accord, le mouvement islamiste exigeait un retrait complet de l’armée israélienne de la bande de Gaza – où l’opération militaire israélienne a fait jusqu’ici près de 31.500 morts, selon le Hamas -, sa reconstruction et la fin du blocus auquel le territoire est soumis depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2007.
Le gouvernement israélien a qualifié les demandes du mouvement d’irréalistes.
Les Nations unies et les organisations humanitaires qualifient les volontés israéliennes de désastreuses pour la population civile. On estime en effet que la moitié des civils gazaouis vivent dans Rafah. Nombre d’entre eux ont dû s’y réfugier après avoir été évacués du nord de l’enclave sous blocus. La cité est aussi le principal point d’acheminement terrestre de l’aide humanitaire.
Même les Etats-Unis, le principal allié d’Israël, ont déclaré ne pas pouvoir soutenir une telle opération militaire. Qu’importe, le gouvernement compte bien s’attaquer à ce qu’il considère être le bastion du Hamas.