Le premier contact entre Benjamin Netanyahu et Joe Biden

Le président américain Joe Biden s’est entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Au cours de cette conversation « amicale », les deux dirigeants ont notamment discuté du dossier iranien.

« La discussion était chaleureuse, amicale et a duré environ une heure », a souligné Benjamin Netanyahu sur son compte Twitter officiel, précisant avoir abordé les questions des « accords » de paix au Moyen-Orient, de la « menace iranienne » et de la gestion de la pandémie de Covid-19.

« Les deux leaders ont fait mention de leur relation personnelle de longue date et ont dit qu’ils allaient travailler ensemble pour continuer de renforcer l’alliance entre Israël et les États-Unis », ont indiqué les services de Benjamin Netanyahu à Jérusalem. « Bonne conversation », a résumé de son côté Joe Biden dans le bureau ovale, à Washington, sans épiloguer sur ces échanges.

Près d’un mois après son arrivée à la Maison Blanche, le 20 janvier, Joe Biden ne s’était toujours pas entretenu avec Benjamin Netanyahu, ce qui avait suscité une vive polémique dans la presse israélienne à l’heure où la nouvelle administration américaine prend ses marques. Et Nikki Haley, ex-ambassadrice aux Nations unies sous Donald Trump, a accusé le gouvernement Biden de « snober » un « ami comme Israël ».

Le président Biden s’est engagé à revenir dans l’accord, à la condition toutefois que l’Iran renoue d’abord avec ses engagements. Un retour qui serait une « mauvaise chose », a récemment déclaré le chef de l’armée israélienne Aviv Kochavi.

Joe Biden et Benjamin Netanyahu ont « discuté du progrès des accords de paix », a ajouté le bureau du dirigeant israélien, une formulation qui pourrait faire référence à la fois au processus de paix israélo-palestinien et aux accords de normalisation entre Israël et des pays arabes.

Américains et Israéliens confirment bien avoir parlé de sécurité régionale et de l’Iran. Lors de leur entretien, Joe Biden et Benyamin Netanyahu ont également évoqué les récentes normalisations des relations entre Israël et ses voisins arabes, et la nécessité de poursuivre les efforts de paix pour plus de stabilité dans la région.

L’un des pays clés, considéré comme un candidat potentiel à la normalisation, est l’Arabie saoudite. À ce propos l’administration Biden a déjà annoncé son intention de « recalibrer » ses relations avec l’Arabie saoudite en changeant d’interlocuteur pour passer du prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS) au roi Salmane.

L’un des dossiers cruciaux pour l’Arabie saoudite, comme pour Israël, demeure la question de l’influence régionale de l’Iran et de son programme nucléaire. L’État hébreu n’a jamais caché son opposition à l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, et avait soutenu la campagne de « pression maximale » contre Téhéran menée par l’administration Trump, qui avait retiré unilatéralement les États-Unis de cet accord pour rétablir des sanctions.

par: Arab Observer

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