Gantz menace de lancer une offensive sur Rafah et le retour à Khan Younès
Le ministre israélien de la Guerre, Benny Gantz, a de nouveau menacé, mercredi, de lancer une offensive sur la ville de Rafah et le retour par la suite, à Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, défiant les avertissements internationaux.
Nous entrerons dans Rafah et retournerons à Khan Younès, où nous maintiendrons nos actions militaires, à Gaza, a rapporté la radio militaire citant le ministre israélien.
Et d’ajouter, la victoire viendra étape par étape. L’objectif le plus urgent, moralement et nationalement, est le retour des otages.
C’est ce qui ressort des déclarations de Gantz lors d’une conférence de presse tenue dans la ville de Sderot, dans le sud d’Israël, coïncidant avec la fête de fin de ramadan l’Aïd al-Fitr.
En revanche, Gantz n’a pas fixé de date pour l’opération militaire israélienne prévue à Rafah.
Dimanche, l’armée israélienne a annoncé l’achèvement de son opération militaire à Khan Younès et le départ de ses dernières troupes.
De son côté, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a affirmé lundi que la victoire nécessite l’entrée dans Rafah afin d’éliminer les combattants du Hamas.
Citant un responsable de l’armée israélienne, la Société de radiodiffusion israélienne a rapporté sans donner de plus amples détails, »qu’une date a été fixée pour entrer dans la ville de Rafah ».
Affirmant qu’il s’agit du dernier bastion du mouvement Hamas, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu insiste pour mener une opération militaire à Rafah, à la frontière avec l’Égypte, malgré les avertissements régionaux et internationaux concernant d’éventuelles conséquences catastrophiques.
Depuis le 7 octobre 2023, en réponse à l’attaque du Hamas qui a fait plus de 1200 tués, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent et d’une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour génocide.
Israël a également imposé un blocus total sur la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de l’enclave palestinienne, au bord de la famine.
La guerre israélienne a provoqué, en outre, le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.