Bernard-Henri Levy publie ses photos avec la milice Al-Sarraj
La visite de l’écrivain juif, Bernard-Henri Levy, connu pour son soutien indéfectible à Israël, a déclenché un tollé en Libye, au milieu d’appels à sonder ceux qui lui ont accordé un visa pour entrer dans le pays. Selon des sources locales, BHL a atterri samedi à bord un jet privé à l’aéroport de Misrata, à 200 km à l’ouest de Tripoli.
Selon un programme de visite publié par des médias libyens, dont l’authenticité n’a pas pu être vérifié, BHL devait rencontrer plusieurs responsables locaux et députés à Misrata avant de visiter la ville de Tarhouna (ouest). BHL devait être reçu dimanche par Fathi Bashagha, ministre de l’Intérieur du Gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli. Intervenant brièvement sur la chaîne libyenne pro-GNA Libya Al-Ahrar, BHL a indiqué être venu en Libye « en tant que journaliste » pour un reportage pour le quotidien américain Wall Street Journal.
Embarrassé, le bureau de Fayez al-Sarraj, chef du GNA, a démenti « tout lien » avec la visite de BHL et annoncé dans un communiqué avoir ouvert une « enquête » sur les circonstances de la visite, promettant des « mesures dissuasives » contre toutes les personnes impliquées dans l’organisation de la visite.
Samedi, des groupes pro-GNA ont affirmé avoir empêché le convoi de BHL d’entrer à Tarhouna, à 65 km au sud-est de Tripoli. Mais sur son compte Twitter, Bernard-Henri Levy a publié une photo de lui entouré d’une dizaine d’hommes en uniforme armés et encagoulés, affirmant être à Tarhouna.
Après le refus des dirigeants locaux de Misrata la visite de Levy, Bashagha a déclaré que “la visite d’un journaliste sans invitation officielle du gouvernement n’a pas de connotation politique et l’opinion publique a le droit absolu de réagir à tout événement public”.
Des militants libyens ont exprimé leur inquiétude au sujet de cette visite, et ont demandé une enquête sur la visite de l’auteur qui a des liens étroits avec Israël.
Après avoir soutenu l’opposition en 2011, Levy est devenu une figure indésirable pour de nombreux Libyens, notamment en raison de son appel à une intervention internationale en 2011, menée par la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis.
par: Arab Observer