Birmanie: Les manifestations et affrontements se poursuivent
Alors que les manifestations et grèves contre le coup d’État se poursuivent en Birmanie et que la junte menace de dissoudre le parti d’Aung San Suu Kyi, des combattants hostiles au putsch ont attaqué, dimanche, un poste de police dans une ville de l’est du pays, affirmant avoir tué des membres des forces de sécurité. D’autres affrontements ont été rapportés dans plusieurs villes du pays.
Un membre de la Force de défense populaire, une organisation en lutte contre la junte, a déclaré au portail d’informations Irrawaddy que le poste avait été incendié et que deux civils avaient été blessés dans les affrontements. Selon d’autres médias, jusqu’à quinze membres des forces de sécurité auraient été tués.
Des combattants hostiles au coup d’État militaire du 1er février en Birmanie ont attaqué, dimanche 23 mai, un poste de police à Mobye, une ville de l’Est du pays, affirmant avoir tué au moins 13 membres des forces de sécurité et en avoir capturé quatre, rapportent les médias locaux.
Des combats ont également été signalés, dimanche, entre les forces de sécurité birmanes et une alliance de groupes armés formée par des minorités ethniques à Muse, une ville à la frontière avec la Chine, dans le nord-est du pays.
Un autre affrontement a été signalé par des médias birmans près de la ville de Demoso, 20 km au sud de Mobye. Les insurgés ont affirmé avoir tué jusqu’à 20 membres des forces de sécurité, qui ont dépêché des renforts équipés de véhicules blindés.
Plus de 125 000 enseignants – soit un tiers du nombre total d’enseignants dans le pays – ont été suspendus pour avoir participé au mouvement de désobéissance civile, a déclaré samedi un responsable de la Fédération des enseignants birmans.
Les manifestants réclament également la libération de près de 4 300 personnes arrêtées depuis le coup d’État, dont la dirigeante élue Aung San Suu Kyi.
Confrontés à de nouveaux conflits sur plusieurs fronts, les militaires qui se sont emparés du pouvoir en février dernier doivent également faire face à des manifestations et des grèves quotidiennes contre le coup d’État qui paralysent les hôpitaux, les écoles et de nombreuses entreprises privées.
Au pouvoir en Birmanie depuis le putsch du 1er février, la junte menace par ailleurs de dissoudre le parti politique (LND) de l’ex-dirigeante civile démise, en invoquant des accusations de fraudes aux dernières élections législatives, a déclaré un responsable. L’enquête menée sur les résultats de ces élections de novembre 2020 est quasiment achevée, a ajouté vendredi le président de la commission électorale de l’Union de la Birmanie, Thein Soe.
par: Arab Observer