Sanctions américaines et européennes contre les dirigeants du coup d’État en Birmanie
Les Etats-Unis ont imposé des sanctions contre deux membres de haut rang de la junte militaire en Birmanie et ont menacé de prendre des mesures supplémentaires suite au putsch du 1er février lors duquel l’armée a placé en détention la dirigeante démocratiquement élue Aung San Suu Kyi.
Une antenne du département américain du Trésor a fait savoir que les sanctions ciblaient le général Maung Maung Kyaw, commandant en chef de l’aviation, et le général Moe Myint Tun, ancien chef d’état-major de l’armée désormais à la tête d’un bureau supervisant les opérations spéciales. Les biens et avoirs que ceux-ci détiennent aux Etats-Unis sont gelés.
« L’armée doit revenir sur ses actions et rétablir urgemment le gouvernement démocratiquement élu en Birmanie, ou le département du Trésor n’hésitera pas à prendre des mesures supplémentaires », est-il écrit dans un communiqué.
Anthony Blinken a appuyé cette menace dans un communiqué distinct. « Nous n’hésiterons pas engager des actions supplémentaires contre ceux qui commettent des violences et répriment la volonté du peuple », a déclaré le secrétaire d’Etat américain.
Les 27 ministres des affaires étrangères de l’Union européenne ont également adopté un projet de prendre des sanctions contre les intérêts économiques et financiers des militaires responsables du coup d’Etat. toute aide financière directe aux programmes de réforme du gouvernement est suspendue’, a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Les mesures européennes vont frapper leurs intérêts, car « dans ce pays, les militaires sont des entrepreneurs et ils détiennent des pans de l’économie », indiquait, lundi 22 février Josep Borrell.
Dans un texte final, les ministres européens appellent à la désescalade, à la restauration du gouvernement légitime, à l’installation du nouveau Parlement élu, ainsi qu’à la libération d’Aung San Suu Kyi, du président Win Myint et des opposants arrêtés. Ils indiquent également leur volonté de réexaminer les relations commerciales et la politique de coopération avec le pays.
Ces sanctions interviennent après que l’armée birmane a eu recours aux balles en caoutchouc, au gaz lacrymogène, aux canons à eau et même parfois aux tirs à balles réelles contre les manifestants.
par: Arab Observer