Blinken et Lavrov discutent des tensions sur l’Ukraine
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, se sont rencontrés vendredi à Genève, en Suisse, pour discuter des tensions croissantes à propos de l’Ukraine, malgré les fortes divergences de points de vue et la centaine de milliers de soldats russes massés aux frontières ukrainiennes.
La rencontre entre Sergueï Lavrov et Antony Blinken, dans un palace de Genève, est le dernier pas de deux d’un intense ballet diplomatique qui avait commencé par deux conversations entre Vladimir Poutine et Joe Biden en décembre.
Les États-Unis ont promis une réponse écrite « la semaine prochaine » aux exigences russes de retrait de l’Otan d’Europe orientale, a dit, vendredi 21 janvier, le chef de la diplomatie russe après des pourparlers « francs » à Genève avec son homologue américain sur la crise en Ukraine.
« Nous avons convenu qu’on allait présenter des réponses écrites la semaine prochaine à nos propositions », a déclaré Sergueï Lavrov, soulignant que lui et le secrétaire d’État américain Antony Blinken étaient « d’accord qu’un dialogue raisonnable est nécessaire » pour que « l’émotion retombe ».
« Je ne sais pas si nous sommes sur la bonne voie, je saurai ça quand nous aurons une réponse », a encore dit le ministre russe.
Il a ensuite assuré que la Russie n’avait « jamais au grand jamais, nulle part, menacé le peuple ukrainien », avant d’une nouvelle fois dénoncer le pouvoir en place à Kiev comme étant « russophobe » et de reprocher à l’Otan de considérer l’Ukraine comme « appartenant à sa zone d’influence ».
Après cela, les deux hommes ont convenu d’avoir « un nouveau contact à (leur) niveau », jugeant « prématuré » un nouveau sommet entre les présidents Vladimir Poutine et Joe Biden.
La Russie a par ailleurs promis aux Occidentaux « les conséquences les plus graves » s’ils continuent d’ignorer ses « préoccupations légitimes » quant au renforcement militaire des États-Unis et de l’Otan en Ukraine et aux frontières russes.
« Cela peut être évité si Washington réagit positivement à nos projets d’accords sur les garanties de sécurité, auxquels nous espérons recevoir une réponse écrite de la part des États-Unis article par article la semaine prochaine », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
L’Otan a aussitôt réagi, jugeant « inacceptable » l’exigence de Moscou d’un retrait de Bulgarie et de Roumanie.
De son côté, Antony Blinken a évoqué des discussions « franches et substantielles » avec son homologue russe. Le chef de la diplomatie américaine a affirmé que le dialogue avec Moscou allait se poursuivre, mais a demandé à la Russie de retirer ses troupes massées à la frontière de l’Ukraine.
Antony Blinken a aussi confirmé que Washington présenterait des « idées » sous forme de réponses écrites à Moscou la semaine prochaine. Il n’a toutefois pas précisé si cette réponse l’était aux exigences extrêmement précises et détaillées auxquelles Moscou a demandé une réponse.
Il a aussi souligné que les États-Unis répondraient « à une agression de la Russie y compris non militaire ».
Le secrétaire d’État américain a demandé à la Russie d’apporter la preuve que Moscou n’avait pas l’intention d’envahir son voisin, et de retirer les quelque 100 000 soldats russes massés à la frontière avec l’Ukraine.
par: Arab Observer