Blinken retourne au Moyen-Orient dans l’espoir d’un cessez-le-feu à Gaza

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken retourne lundi au Moyen-Orient, à deux semaines de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, dans l’espoir de capitaliser sur la mort du chef du Hamas afin de parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Il s’agira du 11e voyage au Moyen-Orient du chef de la diplomatie américaine depuis le début de la guerre à Gaza du 7 octobre 2023.

Une percée serait un coup de pouce bienvenu pour la vice-présidente démocrate Kamala Harris, qui est engagée dans une âpre bataille pour la Maison Blanche face à l’ancien président républicain Donald Trump.

Lors de sa dernière visite en Israël, en août, Blinken avait prévenu qu’il s’agissait peut-être de la dernière chance pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza sous l’égide des pays médiateurs: Etats-Unis, Qatar et Egypte.

La tentative avait échoué, le conflit s’est depuis intensifié, et même élargi au Liban contre le Hezbollah. La communauté internationale attend aussi, fébrilement, la riposte israélienne à l’attaque de l’Iran, qui a lancé 200 missiles vers Israël début octobre.

Le moment est venu d’aller de l’avant, de progresser vers un cessez-le-feu, a déclaré le président américain vendredi dernier en Allemagne, en annonçant qu’il dépêchait son chef de la diplomatie dans la région.

Le déplacement du secrétaire d’Etat intervient quelques jours après qu’il a, avec le ministre de la Défense Lloyd Austin, averti Israël que les Etats-Unis pourraient suspendre une partie de leur aide militaire, qui se chiffre en milliards de dollars, si le Premier ministre Benjamin Netanyahu ne permettait pas, dans les 30 jours, l’entrée d’aide humanitaire dans le territoire palestinien dévasté et où se poursuivent les frappes israéliennes, notamment dans le nord.

Antony Blinken arrivera en Israël mardi, avant de se rendre dans plusieurs capitales arabes jusqu’à vendredi, selon le département d’Etat qui n’a toutefois pas précisé lesquelles.

Il y discutera de l’importance de mettre fin à la guerre à Gaza, de garantir la libération de tous les otages et d’alléger les souffrances du peuple palestinien, a indiqué le département d’Etat dans un communiqué.

Il plaidera également en faveur d’une solution diplomatique au Liban, où les Etats-Unis se sont abstenus d’exiger un cessez-le-feu immédiat.

Lors de ses multiples déplacements dans la région, en particulier au Qatar, en Egypte et en Arabie saoudite, Blinken s’est aussi efforcé de préparer le jour d’après la guerre en matière de reconstruction et de gouvernance dans le territoire palestinien où la tâche s’annonce gigantesque.

Peu de détails concrets ont filtré sur ces préparatifs, notamment pour savoir qui pourra y assurer la sécurité, mais les pays arabes ont dit ne pas être prêts à payer seuls la facture sans perspective de création d’un Etat palestinien, ce qu’Israël rejette.

En parallèle, les Etats-Unis font miroiter la possibilité d’une normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite, ce qui constituerait un tournant historique dans la région.

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