Bolivie: Jeanine Añez a été arrêtée pour sédition et terrorisme

L’ancienne présidente par intérim de la Bolivie Jeanine Añez a été arrêtée samedi pour « sédition » et « terrorisme » dans le cadre de l’enquête sur la destitution d’Evo Morales en novembre 2019. Ce dernier a réagi en demandant des sanctions contre les responsables du « coup d’État ».

Le gouvernement « m’accuse d’avoir participé à un coup d’État qui n’a jamais eu lieu », a réagi sur Twitter Jeanine Añez, dont le lieu de détention n’a pas été divulgué. La veille, les autorités avaient déployé un contingent de police devant sa résidence dans la localité amazonienne de Trinidad, à 600 kilomètres de la capitale.

Cette sénatrice de droite, qui avait joué un rôle clé dans la destitution de Morales, a été arrêtée samedi après l’émission d’un mandat d’arrêt pour « sédition » et « terrorisme ». La télévision bolivienne a montré des images de l’ancienne dirigeante à son arrivée, non menottée, à l’aéroport d’El Alto à La Paz, en présence du ministre de l’Intérieur et de plusieurs policiers. Elle a aussitôt qualifié sa détention d' »illégale » devant la presse.

L’ancien président Evo Morales a réclamé, samedi 13 mars, des « sanctions » contre ceux qui l’avaient chassé du pouvoir en novembre 2019. Première personne visée : l’opposante Jeanine Añez, qui lui avait succédé à la tête de la Bolivie.

À la tête du gouvernement intérimaire de novembre 2019 à novembre 2020, Jeanine Añez avait promis dès sa prise de fonction de convoquer des élections générales « au plus vite », dans un délai de quelques mois, mais le scrutin avait dû être reporté à plusieurs reprises, notamment en raison de la pandémie de coronavirus.

Contrairement à sa promesse, elle avait finalement annoncé sa candidature à la présidentielle en janvier 2020, suscitant des critiques de ses adversaires de gauche, mais aussi de ses propres alliés à droite.

Elle avait fini par renoncer face à des sondages peu favorables qui la plaçaient en quatrième position derrière le candidat de gauche et dauphin d’Evo Morales, Luis Arce, le centriste Carlos Mesa et le dirigeant régionaliste ultraconservateur de Santa Cruz (sud-est), Luis Fernando Camacho.

par: Arab Observer

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