Boris Johnson prépare un déploiement de troupes en Europe
Les Occidentaux maintiennent la pression sur la Russie, qu’ils accusent de préparer une invasion de l’Ukraine, le Royaume-Uni envisage de son côté un déploiement de troupes pour répondre à la montée de « l’hostilité russe » envers Kiev qui a appelé samedi les Occidentaux à être fermes dans leurs négociations alors que le Premier ministre britannique Boris Johnson a affirmé préparer un déploiement de troupes.
« J’ai donné l’ordre à nos forces armées de se préparer à déployer des troupes en Europe la semaine prochaine, de manière à être en mesure d’apporter un soutien terrestre, aérien et naval à nos alliés de l’Otan », a souligné Boris Johnson.
Les tensions sont au plus haut depuis fin 2021 autour de l’Ukraine, aux frontières desquelles Moscou a massé des dizaines de milliers de soldats. Si la Russie se défend de tout projet d’attaque, elle exige des garanties pour sa sécurité, dont le rejet d’une adhésion de Kiev à l’Otan.
Le président américain Joe Biden maintenait pour sa part la pression en annonçant l’envoi prochain d’un contingent de soldats en Europe de l’Est, une nouvelle qui ne manquera pas d’irriter Moscou, qui dénonce le renforcement de l’Alliance à ses frontières depuis vingt ans.
« Je vais envoyer des troupes américaines en Europe de l’Est et dans les pays de l’Otan prochainement », a annoncé vendredi M. Biden, dont le pays a déjà placé 8.500 militaires en alerte pour renforcer l’Otan.
La France a elle annoncé l’envoi de « plusieurs centaines » de soldats en Roumanie, pays frontalier.
Pour sa part, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki est attendu mardi à Kiev. « La Pologne soutient l’Ukraine pour empêcher l’agression de la Russie », a tweeté le porte-parole du gouvernement polonais Piotr Muller.
« Les réponses des États-Unis et de l’Otan n’ont pas tenu compte des inquiétudes fondamentales de la Russie », a relevé le Kremlin vendredi, à l’issue d’une conversation entre Vladimir Poutine et le président français Emmanuel Macron.
« Le président Poutine n’a exprimé aucune intention offensive », a noté la présidence française, ajoutant que les deux dirigeants avaient convenu de la « nécessité d’une désescalade ».
Les Européens et les Américains ont promis des sanctions sans précédent en cas d’attaque contre l’Ukraine.
De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a assuré que la Russie ne voulait « pas de guerre » et préférait la « voie de la diplomatie ».
Moscou avait prévenu qu’un rejet de ses demandes allait se traduire par des représailles, sans plus de précisions.
par: Arab Observer