Boris Johnson envoie un message non signé à l’UE
L’Union européenne a reçu, samedi soir, trois lettres britanniques : une première, en provenance du bureau du Premier ministre Boris Johnson mais non signée, réclamant un report du Brexit au-delà du 31 octobre, et deux autres demandant de ne pas en tenir compte.
Donald Tusk a confirmé, en fin de soirée samedi 19 octobre, avoir reçu une lettre de Londres demandant un nouveau report du Brexit, prévu normalement le 31 octobre. Le président du Conseil européen a ajouté qu’il allait « commencer à consulter les dirigeants de l’UE sur la manière de réagir ». Pour que le délai soit effectif, les 27 autres membres de l’UE doivent en effet approuver le report à l’unanimité.
Cette demande est la conséquence d’un vote des députés britanniques, qui ont décidé, samedi, à une courte majorité – 322 voix pour et 306 voix contre – de reporter leur décision sur l’accord de divorce annoncé jeudi entre Londres et Bruxelles.
Boris Johnsonest contraint de présenter la demande par la loi après que les députés à la Chambre des communes ont refusé samedi de soutenir son accord de Brexit avec l’UE, mais il reste catégorique sur le fait que le Brexit doit être fait le 31 octobre comme prévu.
La source a déclaré que Boris Johnson avait envoyé une copie de la lettre comme l’exige la loi si un accord de Brexit n’a pas été approuvé, mais il ne l’a pas signé.
Plusieurs médias rapportent néanmoins que Boris Johnson, le Premier ministre britannique qui veut un Brexit coûte que coûte au 31 octobre, n’a pas signé la lettre de demande de report.
Il a en revanche envoyé une deuxième lettre, elle signée, spécifiant qu’il ne voulait pas de ce délai. « Depuis que je suis Premier ministre et à nouveau aujourd’hui devant le Parlement, j’ai clairement indiqué mon opinion et la position du gouvernement, qu’une nouvelle extension nuirait aux intérêts du Royaume-Uni et de nos partenaires européens, et à notre relation », écrit ainsi le Premier ministre. Il se dit également confiant que le processus pour faire adopter par le Parlement britannique la législation nécessaire à l’application de l’accord de Brexit sera finalisé avant le 31 octobre, montre cette deuxième lettre, publiée sur Twitter par le correspondant du Financial Times à Bruxelles.