Borrell met en garde contre l’escalade de la violence au Moyen-Orient
Le chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Josep Borrell a lancé une mise en garde contre l’escalade de la violence au Moyen-Orient.
Un débordement au Liban aurait de graves conséquences sur la région et au-delà, a prévenu Borrell, soulignant qu’en Cisjordanie, la situation économique est au bord de l’effondrement et que la violence s’intensifie.
Borrell a également condamné le mépris flagrant à l’égard des décisions de la Cour internationale de Justice (CIJ) et de la résolution 2735 du Conseil de sécurité de l’ONU, et a souligné le manque d’amélioration de l’accès et de l’acheminement de l’aide humanitaire.
Je suis consterné par les rapports de Cindy McCain du Programme alimentaire mondial et de l’Organisation mondiale de la santé selon lesquels l’accès humanitaire reste entravé, a-t-il ajouté.
Un rapport de l’ONU sur les droits de l’homme a documenté des attaques disproportionnées et aveugles, tandis que les locaux de la Croix-Rouge ont été endommagés par les bombardements, a précisé le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères.
Il a conclu par un appel: Nous exhortons une fois de plus toutes les parties à mettre fin à ce cycle de souffrance et de destruction.
Hier a été l’un des jours les plus sanglants depuis octobre avec au moins 100 morts palestiniens, a déclaré Josep Borrell sur X, déplorant de graves pertes.
Il a également souligné que la situation reste désastreuse car des otages sont toujours en captivité et que le risque d’un conflit plus large impliquant le Hezbollah est grand.
Depuis le 7 octobre, près de 37 600 Palestiniens ont été tués à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 86 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d’un blocus paralysant l’accès à la nourriture, à l’eau potable et aux médicaments.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice, dont le dernier arrêt a ordonné à Tel-Aviv de suspendre immédiatement ses opérations militaires dans la ville méridionale de Rafah, où plus d’un million de Palestiniens avaient cherché refuge contre la guerre avant son invasion le 6 mai.