Boukadoum: les pays voisins rejettent de toute intervention extérieure dans la crise libyenne
Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a affirmé jeudi à Alger la nécessaire participation des pays voisins et de l’Union africaine (UA) aux initiatives visant à trouver une solution à la crise libyenne et à appuyer la solution politique, soulignant que l’Algérie « poursuivra ses efforts pour resserrer les rangs du peuple libyen ».
Lors d’une conférence de presse animée au terme de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye abritée par l’Algérie, M. Boukadoum a souligné qu’il avait été convenu lors de la réunion de « la nécessité de poursuivre le travail avec les pays voisins de la Libye, d’associer l’UA à cette initiative et d’appuyer la solution politique à la crise que traverse le pays ».
« Une solution politique pacifique inter-libyenne avec l’appui de la communauté internationale demeure la seule solution à la crise libyenne« , a-t-il soutenu, précisant que « l’Algérie saluera toute partie mue par la volonté de contribuer à l’instauration de la paix dans un Etat voisin et frère ». « Les pays voisins doivent consentir davantage d’efforts pour mettre fin à cette tragédie qui nous touche directement », a-t-il dit.
Les démarches entreprises par l’Algérie et les pays voisins visent « à resserrer les rangs du peuple libyen, en prônant la sagesse et la retenue et en écartant la solution armée », notant que l’Algérie qui « n’agira pas seule », « consultera, en cas de sollicitation d’une quelconque partie libyenne, les autres pays présents à la réunion ».
Il a réitéré la position de l’Algérie refusant toute ingérence étrangère susceptible d’aggraver davantage la situation en Libye, soulignant, à ce propos, que l’Algérie « rejette par principe toute ingérence étrangère et refuse la présence de forces autres que celles acceptées par le peuple libyen ».
Outre le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, prennent part à cette réunion, les ministres des Affaires étrangères de la Tunisie Sabri Bachtobji (par intérim), de l’Egypte, Sameh Choukri, et du Tchad, Chérif Mahamat Zene ainsi que les représentants des ministres des Affaires étrangères du Niger et du Soudan.
Ont assisté à cette rencontre, le Secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale et des compétences à l’étranger, Rachid Bladehane et le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiébilé Dramé, au vu des retombées de la crise libyenne sur ce pays voisin, ainsi que le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, dont le pays a abrité récemment la Conférence internationale de Berlin sur la crise en Libye.
Intervenant lors de cette réunion, les participants ont mis l’accent sur l’impératif d’accélérer le processus de règlement de la crise en Libye, en privilégiant la solution politique, loin de toute ingérence étrangère, mettant en garde contre les retombées de la crise libyenne sur la paix et la sécurité dans la région et le continent africain.