Tunisie: les blocs parlementaires proposent leurs candidats au poste de chef du gouvernement
Le délai accordé par le président de la république, Kais Saïed aux t est arrivé à échéance dans la nuit de jeudi à vendredi.
Si la coalition Al Karama et le Parti destourien libre ont refusé de proposer des candidats, les partis représentés à l’assemblée des représentants du peuple et les différents blocs parlementaires ont présenté hier leurs candidats au chef de l’Etat.
En effet, c’est dans un contexte politique assez tendu et déjà secoué par la démission du chef du gouvernement, Elyès Fakhfakh, sur fond de soupçons de conflits d’intérêts, mais aussi par une crise institutionnelle au sein du Parlement, que le processus de désignation d’un nouveau chef du gouvernement a été lancé. Mais en dépit de ces tractations, c’est le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, qui devra trancher avant le 27 juillet, date butoir pour désigner un nouveau Chef de gouvernement conformément à l’article 89 de la constitution.
Les partis Ennahdha et Qalb Tounès ont convenu de nommer deux noms, l’ancien ministre de l’investissement, Mohamed Fadhel Abdelkafi, , un spécialiste des politiques publiques Khayam Turki, ancien dirigeant d’Ettakatol et fondateur du Think Tank Joussour.
Quant au parti Tahya Tounes, qui est dirigé par l’ancien Premier ministre Youssef Chahed, il a soumis 5 noms pour succéder au poste de Premier ministre, Fadhel Abdelkefi, Khayam Turki, Hakim Ben Hammouda, Wadii Jarii, Sonia Ben Cheikh.
En revanche, le parti «Courant démocrate» a choisi de désigner et de soutenir ses dirigeants, qui sont le secrétaire général du parti et le ministre en charge de la fonction publique dans le gouvernement de Fakhfakh Mohamed Abbou, et le ministre de la Propriété d’Etat Ghazi Chaouachi, tandis que le «Bloc national» a proposé 4 noms, Ridha Charfeddine, Hatem Mliki, Fadhel Abdelkefi et Hakim Ben Hammouda.
Il est à noter que, selon le chapitre 89 de la constitution tunisienne, le nouveau Premier ministre, qui sera choisi par le président, doit prendre en charge la formation du gouvernement dans un délai d’un mois, et le présenter au parlement pour gagner la confiance.
Et si le prochain gouvernement ne parvient pas à gagner la confiance du parlement, le Président Kaïs Saïed, peut volontiers dissoudre le parlement et convoquer des élections législatives anticipées dans les 45 jours et 90 jours au maximum.
par: Arab Observer