Des tractations diplomatiques en vue d’un cessez-le-feu entre Israël et Hamas
Les tractations diplomatiques s’intensifiaient jeudi en fin de journée en vue d’un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, sur fond d’une recrudescence des combats qui ont déjà fait plus de 240 morts, dont une majorité de Palestiniens.
Signe que ces pourparlers pourraient déboucher sur une solution, du moins à court terme, le cabinet de sécurité israélien, regroupant le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le gotha sécuritaire du pays, doit se réunir en soirée, ont indiqué des sources israéliennes à l’AFP.
La poursuite des tirs israéliens et palestiniens est « inacceptable », a affirmé jeudi devant l’Assemblée générale de l’ONU son secrétaire général Antonio Guterres, estimant que « les affrontements devaient cesser immédiatement ».
Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas s’est rendu en Israël, où il a visité jeudi des sites touchés. Il a soutenu que les frappes israéliennes sur Gaza relevaient du « droit à l’autodéfense », tout en appelant à une cessation rapide des hostilités.
La chancelière allemande Angela Merkel a plaidé pour un « cessez-le-feu rapide » lors d’un entretien téléphonique avec le président palestinien Mahmoud Abbas.
Après l’appel du président américain Joe Biden pour une « désescalade » immédiate et le refus de Washington de soutenir une résolution de la France à l’ONU, l’Allemagne est entrée en scène jeudi.
Mais comme Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, ils doivent emprunter d’autres canaux pour discuter d’une possible trêve.
D’où le rôle aussi de l’Egypte, voisine de Gaza, et du Qatar, émirat proche de la mouvance des Frères musulmans dans laquelle s’inscrit le Hamas. L’émissaire onusien pour le Proche-Orient Tor Wennesland se trouve justement au Qatar, où il s’est entretenu jeudi avec le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, ont indiqué des sources diplomatiques à l’AFP.
« Nous nous attendons à un retour au calme dans les prochaines heures, ou demain (vendredi), mais cela dépend de l’arrêt de l’agression des forces d’occupation à Gaza et à Jérusalem », a affirmé à l’AFP un haut responsable du Hamas.
« Mais il n’y a rien de définitif pour le moment », a ajouté cette source, évoquant « d’intenses » tractations pour mettre fin aux plus importants affrontements entre Israéliens et Palestiniens depuis la dernière guerre à Gaza en 2014.
Après quelques heures de répit dans la bande de Gaza, les frappes se sont intensifiées dans l’après-midi, faisant monter des nuages de fumée et de débris dans le ciel, tandis que des ambulances filaient à travers l’enclave, selon des journalistes de l’AFP.
Cinq personnes ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, portant à 232 le nombre de Palestiniens morts dans cette enclave depuis le début du conflit le 10 mai.
En fin d’après-midi, un nouveau barrage de roquettes a visé le sud d’Israël poussant des habitants à se réfugier dans des abris anti-bombes.
par: Arab Observer