Les équipes de France se retirent de Championnats d’Europe prévus en Turquie
Il n’y aura pas de Français lors des Championnats d’Europe hommes (9-13 décembre) et femmes (17-20 décembre), déplacés en raison de la pandémie à Mersin en Turquie. « C’est une grosse déception, insiste Kevinn Rabaud, le directeur technique national, pas tant pour les résultats que pour notre préparation olympique. Ce devait être un tremplin vers les Jeux. »
Les équipes de France hommes et femmes renoncent à disputer les Championnats d’Europe prévus à Mersin (Turquie), respectivement du 9 au 13 décembre, puis du 17 au 20 décembre, en raison des tensions entre les deux pays, autant que de la crise sanitaire.
Les athlètes, en attestent les tests de sélection effectués à Saint-Etienne pour les jeunes femmes, et à Montceau-les-Mines en début de semaine pour les garçons, étaient en forme ascendante. « Mais, compte-tenu des tensions actuelles diplomatiques, de l’absence de garanties pour la sécurité de nos ressortissants en Turquie, ainsi que de la crise sanitaire, on ne pouvait pas raisonnablement envoyer une délégation comportant des mineurs et des majeurs », observe encore le DTN.
Ces dernières semaines, une bonne dizaine de nations avaient annoncé qu’elles renonçaient à cette épreuve, notamment la Russie ou la Grande-Bretagne. « Effectivement, l’intérêt sportif et l’absence de qualification pour les Jeux sur cet événement ont conforté notre décision. Disons que la déception est peut-être amoindrie par le fait que ces championnats étaient devenus de moins grande valeur et ne nous auraient pas forcément permis de nous mesurer aux meilleures équipes », admet Kevinn Rabaud.
La tension s’est accrue notamment depuis fin octobre, lorsque le président du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé au boycott des produits français, accusant son homologue français Emmanuel Macron de souffrir d ‘islamophobie en raison de sa défense du droit de publier des caricatures montrant le prophète Mahomet.
Le Drian a déclaré: «Il y a maintenant des déclarations violentes et haineuses faites régulièrement par le président Erdogan, qui sont inacceptables», à un moment où les tensions bilatérales entre Paris et Ankara s’intensifient, soulignant qu’il y a une solidarité européenne totale sur la question et que nous voulons fermement que la Turquie abandonne cette logique.
par: Arab Observer