Chypre et la Grèce condamnent les activités de forage turques en Méditerranée orientale
Les dirigeants grecs et chypriotes ont condamné à Athènes les forages «illégaux» turcs dans l’est de la Méditerranée et appelé de nouveau à des pourparlers pour résoudre le problème chronique de division de l’île de Chypre.
«Les deux dirigeants ont exprimé leur forte inquiétude concernant les activités illégales de la Turquie dans les eaux territoriales chypriotes (…)», a indiqué un communiqué des services du premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, publié à l’issue des entretiens avec le président chypriote Nicos Anastasiades.
Ils ont aussi exprimé «leur désir sans réserve de relancer les négociations importantes pour une solution viable du problème chypriote», selon ce texte.
La Turquie défie constamment les avertissements de l’Union européenne (UE) et des Etats-Unis réclamant l’arrêt des forages dans les eaux territoriales de Chypre.
La découverte ces dernières années de gigantesques gisements gaziers en Méditerranée orientale a aiguisé l’appétit d’Ankara (capitale de la Turquie) et de Nicosie (capitale de Chypre), déclenchant un conflit entre ces deux pays.
Ankara, qui a déjà envoyé plusieurs navires de forage protégés selon elle par l’armée, estime que les ressources devraient être équitablement divisées entre les deux pays. Chypre rejette catégoriquement cette hypothèse, la jugeant «inacceptable».
L’île de Chypre est divisée en deux depuis l’invasion du tiers nord de l’île par l’armée turque en 1974 après un coup d’Etat fomenté par la junte des colonels alors en Grèce et visant à rattacher l’île à la Grèce.
Début août, Nicos Anastasiades et le dirigeant greco-chypriote Mustafa Akinci se sont rencontrés dans le complexe de l’ONU situé à Nicosie, dans la zone tampon, pour tenter de relancer les négociations sur la réunification de l’île, qui sont au point mort depuis 2017.