Ciblant l’ambassade américaine en Irak avec deux roquettes Katioucha

Quelques jours après les attaques en Arabie Saoudite, deux roquettes ont été tirées , ciblant l’ambassade américaine à Bagdad, en Irak. Un nouvel affront qui risque d’accroître encore un peu plus les tensions entre les États-Unis et l’Iran.

Deux roquettes se sont abattues près de l’ambassade américaine à Bagdad, dans la nuit de lundi 23 à mardi 24 septembre L’attaque s’est produite sur fond de tensions entre les États-Unis et l’Iran, les deux puissances agissantes en Irak.

« Deux roquettes Katioucha se sont abattues, l’une aux abords de l’ambassade et l’autre à trois mètres à l’intérieur de l’enceinte de l’ambassade », a déclaré, une source de sécurité au sein de la Zone verte. Un troisième projectile s’est échoué dans le fleuve Tigre, qui borde le périmètre hautement sécurisé, a-t-il précisé.
Selon un officier de police irakien, les armes auraient été tirées dans le sud de la capitale irakienne, où de nombreuses milices pro-Téhéran ont pris leurs quartiers. Les tirs n’ont jusqu’ici pas été revendiqués.

Bagdad lutte depuis des mois pour que la crise américano-iranienne ne déborde pas sur son territoire. Mais la classe politique irakienne est fortement divisée entre pro-Téhéran et pro-Washington. Un débat au Parlement devrait être ouvert afin d’inscrire au plus vite un calendrier de départ des forces étrangères, américaines en tête.

L’Irak, dévasté par des années de violences et de conflits, dont le dernier contre le groupe djihadiste État islamique (EI), continue d’être en proie à l’insécurité avec des attentats meurtriers, même s’ils sont devenus moins fréquents.
Il tente de se présenter en parangon de la stabilité retrouvée pour convaincre alliés et investisseurs de revenir et se placer comme un acteur diplomatique régional incontournable.
Il doit toutefois composer avec la présence sur son territoire de milices pro-Téhéran armées et financées par des instructeurs iraniens.

Les tirs de la nuit de lundi à mardi n’ont jusqu’ici pas été revendiqués.
La dernière attaque de ce genre remonte au 19 mai, quand une roquette avait été tirée sur la Zone verte, quelques jours à peine après le rappel par l’administration américaine de ses diplomates non essentiels en Irak.
De récents raids sur des bases de groupes paramilitaires chiites irakiens proches de l’Iran — qu’ils ont attribués à Israël — ont fait redouter une escalade, sans conséquence militaires jusqu’ici, mais dont les répercussions se font sentir sur la classe politique irakienne, fortement divisée entre pro-Téhéran et pro-Washington.
Ce clivage pourrait bientôt de nouveau susciter le débat au Parlement où des dizaines de députés militent pour inscrire au plus vite à l’ordre du jour un calendrier de départ des forces étrangères, américaines en tête.

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