Conférence de Berlin 2 : l’Allemagne exige la sortie des mercenaires de Libye
Une nouvelle conférence sur la Libye, Conférence de Berlin 2 est organisée ce mercredi à Berlin. Elle est destinée à faire le point sur le processus de sortie de crise dans le pays.
Tous les acteurs de la région et, pour la première fois, le gouvernement de transition libyen vont participer dans l’après-midi à cette conférence au niveau des ministres des Affaires étrangères.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, devrait intervenir en vidéo, les Etats-Unis seront aussi représentés par le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, en tournée européenne.
Il s’agira de faire le point sur les progrès politiques enregistrés ces derniers mois dans le pays et sur les préparatifs des élections prévues en décembre prochain, ainsi que la présence des troupes étrangères et des mercenaires.
« Il est essentiel pour la poursuite de la stabilisation du pays que les élections aient lieu comme prévu et que les troupes et combattants étrangers quittent effectivement la Libye », a déclaré lundi le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, hôte de la réunion.
« Ceux qui avaient donné l’engagement la dernière fois à Berlin de retirer leurs troupes ne l’ont pas respecté », déplore Heiko Maas.
En décembre, l’ONU estimait à quelque 20.000 le nombre de mercenaires et combattants étrangers en Libye: des Russes du groupe privé Wagner, des Tchadiens, des Soudanais ou encore des Syriens.
Plusieurs centaines de militaires turcs sont eux aussi présents en vertu d’un accord bilatéral conclu avec le précédent gouvernement de Tripoli.
Le principal enjeu sera de garantir la tenue simultanée des élections présidentielle et législatives le 24 décembre, que le gouvernement de transition, dirigé par le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, a promis d’organiser.
La Conférence de Berlin 2 peut se limiter à de « simples déclarations d’intention » mais il peut aussi permettre des « progrès » sur la voie d’élections en décembre, explique à l’AFP Jalel Harchaoui, spécialiste de la Libye au sein du think-tank Global Initiative.
par: Arab Observer