Conférence sur la stabilisation de la Libye: Dbeibah soutient la tenue à temps des élections en Libye
À deux mois d’une élection présidentielle cruciale pour l’avenir de la Libye, une conférence sur la stabilisation de la Libye s’est tenue jeudi à Tripoli, en présence de représentants de nombreux pays étrangers, afin de consolider le processus de transition.
À l’issue de ce rendez-vous auquel ont pris part des représentants d’une trentaine d’États et organisations internationales, le gouvernement libyen s’est engagé à respecter les résolutions de l’ONU et à « créer un environnement propice à la tenue d’élections nationales transparentes et inclusives le 24 décembre », a déclaré la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush, en lisant le communiqué final.
La conférence sur la stabilisation de la Libye s’est tenue au moment où le pays d’Afrique du Nord tente de tourner la page d’une décennie de chaos depuis la chute, en 2011, du régime de Mouammar Kadhafi.
« Tripoli s’est rétablie. Elle est la capitale de tous les Libyens », a déclaré le chef du gouvernement intérimaire Abdelhamid Dbeibah dans son discours d’ouverture, promettant que les élections auraient lieu « à la date prévue » en décembre et appelant au « respect des résultats ».
Tripoli a également réitéré son « refus des ingérences étrangères » dans les affaires libyennes et les « tentatives de semer le chaos en Libye ». Najla al-Mangoush a promis que la Libye respecterait ses engagements en matière de droits humains.
Plusieurs chefs de la diplomatie, dont le Français Jean-Yves Le Drian et l’Italien Luigi Di Maio, ont assisté à la conférence aux côtés d’homologues de pays arabes.
À l’ouverture de la réunion à Tripoli, la secrétaire générale adjointe de l’ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo, a insisté sur l’importance du scrutin de décembre pour « achever la phase transitoire », en appelant les organisations internationales à dépêcher sur place « des envoyés spéciaux pour observer cette opération » et garantir sa transparence.
Dans un discours devant les participants, Jean-Yves Le Drian a salué les « progrès remarquables réalisés sur les plans politique et sécuritaire ».
« La tenue des élections présidentielle et législatives le 24 décembre est désormais à portée de main après l’adoption de la base juridique nécessaire à leur organisation », a-t-il déclaré.
« Avec notre appui, les Libyens pourront saisir l’opportunité historique qui existe aujourd’hui de retrouver la paix, la souveraineté et une prospérité partagée. »
Il a aussi rappelé l’organisation, prévue le 12 novembre à Paris, d’une conférence internationale sur la Libye, « dans un format qui sera pour la première fois élargi à l’ensemble des pays du voisinage de la Libye », et qui « permettra de donner la dernière impulsion internationale nécessaire en soutien aux élections de la fin de l’année ».
Pour la communauté internationale, la priorité est la tenue des scrutins décisifs mais entourés d’incertitudes, du fait des fortes dissensions internes.
Alors que le conflit libyen a été largement alimenté par des puissances extérieures, Tripoli avait annoncé vouloir mettre l’accent, à travers cette conférence, sur « la nécessité de respecter la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Libye », selon Najla al-Mangoush.
par: Arab Observer