Le Conseil européen envisage d’imposer des restrictions au régime turc
Le prochain Conseil européen se penchera sur la Turquie et pourrait la contraindre beaucoup plus à cause de son comportement inadmissible au Haut-Karabakh, en Méditerranée et en Libye.
Le ministre français délégué au Commerce extérieur a fustigé l’attitude d’Ankara autour des appels à boycott de produits français dans certains pays musulmans sur fond de controverse sur les caricatures du prophète Mahomet. « La Turquie joue un rôle condamnable en matière d’instrumentalisation du discours du président de la République ou des positions de la France afin de nuire à la France et de nuire aux valeurs que porte la France », a-t-il jugé.
Franck Riester a aussi appelé à ce que la Turquie « cesse ce comportement notamment en Afrique du Nord avec un certain nombre de trafics d’armes » et qu’elle « cesse d’instrumentaliser la question migratoire par rapport à l’Europe, on sait bien qu’ils jouent sur cette corde-là et ce n’est plus possible ».
« On souhaite que la Turquie change, on souhaite que ce comportement change, ce comportement expansionniste en Méditerranée orientale avec ces forages qui portent atteinte à la souveraineté chypriote et grecque. »
« C’est un discours que porte l’Europe, et pas simplement la France et c’est la raison pour laquelle une nouvelle fois au prochain Conseil européen, cette question turque sera abordée pour voir de quelle manière on contraint peut être un peu plus, voire beaucoup plus, la Turquie parce que son comportement notamment dans la crise du Haut-Karabakh est inadmissible », a-t-il ajouté.
« La Turquie est un grand peuple, un grand pays avec lequel on a envie d’avoir des relations diplomatiques et économiques mais avec lequel on doit avoir un discours de vérité car on ne peut pas continuer comme ça », a-t-il dit.
Après une série de contentieux, l’Union européenne a condamné fin octobre les provocations « totalement inacceptables » d’Ankara mais renvoyé à son sommet de décembre toute prise de décision sur d’éventuelles sanctions.
Sur la question du Nagorny Karabakh, la France a appelé la Russie à lever les « ambiguïtés » entourant ce cesser-le-feu, notamment sur le rôle de la Turquie, qui a armé et soutenu l’Azerbaïdjan et dont l’influence est croissante dans la région.
par: Arab Observer