COP27: Biden assure que son pays respecte ses objectifs de réduction d’émissions d’ici à 2030
Le président des États-Unis s’est rendu à Charm el-Cheikh, en Égypte, vendredi, pour tenir un discours à la COP27. Sa position à l’égard de l’aide aux pays pauvres était particulièrement attendue. Joe Biden a mis en garde contre une crise climatique qui menace « la vie même de la planète », et a assuré que son pays respectera ses objectifs de réduction d’émissions d’ici à 2030.
« La crise climatique concerne la sécurité des êtres humains, la sécurité économique, la sécurité nationale et la vie même de la planète », a-t-il déclaré dans un discours au sommet annuel de l’ONU sur le climat, à Charm el-Cheikh en Égypte.
La crise climatique menace « la vie même de la planète », a-t-il mis en garde, assurant que les États-Unis allaient respecter leurs objectifs de réduction d’émissions d’ici à 2030.
Conforté par les élections de mi-mandat – la vague républicaine annoncée ne s’est finalement pas produite – Joe Biden entendait faire valoir les 370 milliards de dollars de son plan d’investissement consacré au climat, le plus gros chèque pour l’environnement jamais signé aux États-Unis. Et appeler les autres pays à faire eux aussi le maximum pour lutter contre le réchauffement climatique.
« Nous vivons une décennie décisive. (…) Que ce moment soit celui où nous répondons à l’appel de l’Histoire. Ensemble », a tweeté le président quelques heures avant son arrivée à Charm el-Cheikh, en Égypte, où se déroule le sommet mondial annuel pour le climat.
Le temps presse en effet : les émissions de gaz à effet de serre issues de la combustion d’énergies fossiles, dont les États-Unis sont le premier producteur et consommateur mondial, vont à nouveau atteindre des records en 2022, selon un rapport de référence publié vendredi.
Le président américain a également appelé « tous les pays » à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
« Tous les pays doivent faire plus. À cette réunion, nous devons renouveler et relever nos ambitions climatiques », a-t-il déclaré, assurant que les États-Unis faisaient leur part dans ce combat pour limiter le réchauffement.
Le président américain était aussi très attendu sur la solidarité financière avec les pays les plus affectés par le changement climatique : Washington n’a pas encore tenu ses engagements dans le cadre de la promesse des pays riches de fournir un financement annuel de 100 milliards de dollars aux plus pauvres, pour lutter contre les émissions et s’adapter au changement climatique.
Le président Biden s’est engagé à apporter une contribution de 11,4 milliards, qu’une future majorité républicaine pourrait toutefois bloquer. Dans le passé, les républicains « n’ont pas vraiment été des partenaires pour s’attaquer à la crise climatique », a dit à l’AFP Kathy Castor, présidente démocrate de la commission spéciale de la Chambre sur la crise climatique.
Dans un contexte de multiplication des catastrophes climatiques – sécheresses affectant les récoltes, canicules, méga-feux, inondations – les pays les plus touchés réclament désormais des fonds pour les « pertes et dommages » subis.
L’émissaire spécial américain pour le climat, John Kerry, a voulu enjamber la question en assurant mercredi à la COP qu' »aucun gouvernement au monde n’a l’argent » pour mettre sur la table les « milliards » nécessaires, et qu’il faudrait donc trouver des moyens d’enrôler le secteur privé.
Selon le conseiller pour la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, Joe Biden va « souligner la nécessité d’aller plus loin, plus vite, pour aider les communautés les plus vulnérables à renforcer leur résilience » et encourager les principales économies mondiales à « radicalement » baisser les émissions.
par: Arab Observer