Des enquêtes sur la corruption poursuivent un certain nombre de dirigeants européens

Parallèlement aux enquêtes de corruption menées par les autorités belges auprès de plusieurs dirigeants européens liés à l’État du Qatar, les responsables de la santé ont appelé l’Union européenne à plus de transparence concernant le contrat du conglomérat avec Pfizer/BioNTech pour fournir des doses du Covid-19, dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a joué un rôle clé dans la négociation de sa conclusion et a fait l’objet de nombreuses critiques ces derniers temps.

Un rapport de la Cour des comptes européenne indique que la Commission a refusé de divulguer le rôle joué par von der Leyen lors de la négociation du contrat.

Le journal américain The New York Times a indiqué que le président de la Commission européenne avait échangé des SMS directement avec Albert Bourla, PDG de Pfizer, lors de la négociation.

Le processus d’approvisionnement en vaccins fait également l’objet d’une enquête par le Parquet européen, qui n’a pas encore déterminé quels contrats européens font l’objet d’une enquête.

« Depuis plusieurs mois, les enquêteurs de la PJF (police judiciaire fédérale) soupçonnent un pays du Golfe d’influencer les décisions économiques et politiques du parlement européen, cela en versant des sommes d’argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants à des tiers ayant une position politique ou stratégique significative au sein du parlement européen », avait expliqué, plus tôt dans la journée, le parquet fédéral.

Le parquet belge a ouvert une enquête concernant des « faits présumés d’organisation criminelle » visant un état du Golfe, cet État étant selon les informations du Soir le Qatar, qui est soupçonné d’avoir corrompu des membres du Parlement européen afin notamment d’améliorer son image et l’image de la Coupe du Monde 2022. Plusieurs députés et assistants du Parlement européen, la plupart italiens, auraient ainsi été corrompus afin de calmer les critiques émises à l’encontre du petit émirat organisateur du Mondial.

Des perquisitions ont eu lieu à Bruxelles ce vendredi, et le montant saisi est estimé aux alentours des 600.000 euros. Le parquet belge a précisé dans un communiqué que ces saisies portaient sur « des faits présumés d’organisation criminelle, de corruption et de blanchiment ». Parmi les pistes, des débats au Parlement auraient notamment vu le groupe S&D (Socialistes & Démocrates) défendre avec insistance la position du Qatar et s’opposer à une résolution condamnant celui-ci, ce qui ne correspondrait pas à leur ligne politique. Une attitude qui laissait penser à un lobby intense – ce qui est autorisé. L’enquête révèlera s’il y avait plus que cela…

« Quatre personnes ont été emmenées pour audition et pourraient être ensuite déférées devant le juge d’instruction en charge de l’enquête. Ces quatre personnes sont nées en 1955, 1969, 1971 et 1987. Cette opération visait en particulier des assistants parlementaires travaillant au sein du parlement européen. Parmi les personnes interpellées, figure un ancien parlementaire européen », indiquait encore le parquet fédéral.

Selon des sources, Eva Kaïli, députée européenne du parti grec PASOK-Mouvement pour le changement, a été arrêtée par la police pour être interrogée.

par: Arab Observer

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