Des experts parlent sur la peine qui attend Ghannouchi devant la justice tunisienne

Le chef de la Fraternité de Tunisie, Rached Ghannouchi, et un certain nombre d’anciens députés, comparaîtront mardi pour enquête devant le ministère public près le tribunal de première instance de Tunis, accusé de  complot contre la sûreté intérieure de l’État.

Cela intervient après que la ministre de la Justice, Leila Jaffel, a adressé, mercredi dernier, une requête au procureur général près la cour d’appel de Tunis, pour autoriser le procureur de la République à ouvrir les poursuites judiciaires nécessaires contre un certain nombre de députés du parlement dissous , pour « crimes de création d’entente (formation criminelle) » avec l’intention de « conspirer contre la sécurité intérieure de l’État.

La ministre de la justice a adressé sa requête au procureur général près la cour d’appel de Tunis conformément au chapitre 23 du code de procédure pénale, sur fond de tenue d’une séance plénière de la Chambre des représentants et de rébellion contre les lois de la état, après quoi le président tunisien Kais Saied a annoncé la dissolution du Parlement après avoir suspendu ses travaux depuis le 25 juillet dernier, conformément aux dispositions du chapitre 72 de la Constitution tunisienne, « afin de préserver l’État et ses institutions, et le peuple tunisien ».

Ziad Al Qasimi, professeur de droit tunisien, a déclaré que les sanctions prévues pour Ghannouchi en tant que président du parlement dissous et les crimes qu’il a commis en formant un « accord criminel » et en complotant contre la sécurité intérieure de l’État sont la peine de mort.

Il a ajouté que la peine de mort relève des articles 63 et 72 du Code pénal ; Il a expliqué que la loi est claire et explicite à cet égard, car la question du complot entre dans le cadre de la haute trahison contre l’État.

De son côté, l’analyste politique tunisien Al-Sahbi Al-Siddiq a déclaré que le chemin et le suivi judiciaire que Ghannouchi va parcourir après sa rébellion contre les lois de l’État augmenteront son isolement, dont il a tenté de sortir avec le retour de Parlement et le retour de son apparition politique, mais les choses ne se sont pas passées comme il l’avait prévu, pensant que le peuple va le suivre et manifester dans les rues.

Il a ajouté: « Mais le peuple a célébré mercredi soir dernier la dissolution du Parlement, qu’il considère comme la cause de la ruine du pays, et le papier pour le retour du parlement n’était pas du côté de Ghannouchi, mais a plutôt exacerbé les difficultés devant lui et accru son isolement.

Le doyen des avocats tunisiens, Ibrahim Bouderbala, a également déclaré que tous ceux qui ont participé au complot contre la sûreté de l’État seront tenus responsables, conformément à la loi, en disant : « La Tunisie est un État de droit, et quiconque s’est tenté de se rebeller contre l’État institutions et conspirer contre elles sous quelque couvert que ce soit, il sera tenu responsable conformément à la loi ».

La police anti-terroriste tunisienne a convoqué vendredi, le président du parlement dissous, Rached Ghannouchi, et d’autres députés, pour les interroger sur leur tenue d’une session virtuelle du Parlement, dans la dernière escalade de la crise politique qui secoue la Tunisie.

par: Arab Observer

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