Déclin des libertés à la lumière du discours croissant d’expiation des Frères musulmans
À la lumière du discours croissant d’expiation des Frères musulmans et des appels à la violence de la part des dirigeants et des sites affiliés à des groupes politiques islamiques en Tunisie, les organisations tunisiennes de défense des droits de l’homme ont récemment enregistré une baisse des indicateurs d’engagement en faveur des droits de l’homme et de la garantie des libertés individuelles, qui se traduit par une augmentation du niveau de violence verbale et matérielle dans le pays, en plus de graves menaces pour les gains des femmes, des enfants et des minorités.
La Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation des droits de l’homme en Tunisie, mettant en garde contre « des signes de déclin dans le domaine des libertés publiques et individuelles ».
Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, elle a souligné que malgré la Constitution de 2014 et les lois soutenant les droits de l’homme, l’engagement à les mettre en œuvre sur le terrain est toujours en deçà des attentes.
La Ligue a également condamné la pratique continue de la torture et des pratiques dégradantes et a appelé les autorités tunisiennes à assumer leurs responsabilités et à respecter leurs obligations nationales et internationales.
Dans le même contexte, elle a dénoncé la lenteur et le laxisme dans la mise en place des organes constitutionnels indépendants et de la Cour constitutionnelle, considérée comme l’un des piliers de la démocratie et de l’État de droit.
La LTDH a souligné que plusieurs arrestations ont eu lieu auprès de blogueurs ayant exprimé leurs opinions alors que les attaques contre des journalistes sont devenues de plus en plus fréquentes, en plus des tentatives de faire adopter des lois qui limitent la liberté d’opinion et d’expression et restreignent le travail journalistique.
Des groupes de défense des droits de l’homme ont organisé, vendredi une tribune de condamnation devant le parlement tunisien, dans laquelle des slogans ont été lancés en faveur des droits et libertés individuels et condamnant les discours de haine, de discrimination et de l’expiation.
par: Arab Observer