Détérioration de la confiance dans les banques européennes
La confiance dans les banques européennes s’est encore détériorée vendredi, le coût de l’assurance contre un défaut de paiement augmentant fortement alors que les perspectives de bénéfices pour le secteur s’assombrissent.
Les actions bancaires mondiales et les marchés en général ont été ébranlés depuis l’effondrement soudain, ce mois-ci, de deux banques régionales américaines et la fusion forcée entre Credit Suisse et UBS.
Après le Crédit Suisse, la première banque allemande Deutsche Bank a fortement chuté à la Bourse de Francfort, vendredi 24 mars, entraînant les autres valeurs bancaires en Europe.
Une nouvelle banque européenne dans la tourmente, La Deutsche Bank a vu son action en bourse s’effondrer en quelques heures, jusqu’à -12%. Après le sauvetage in extremis du Crédit Suisse, la chute de la banque américaine SVB continue à se répercuter sur les marchés.
Pas de répit pour le secteur bancaire. Après les États-Unis et la Suisse, c’est désormais au tour de la zone euro d’inquiéter les marchés financiers. Dans un contexte d’extrême nervosité entourant les banques, Deutsche Bank a tangué en Bourse vendredi (-8,5 % à la clôture, après -15 % en séance), entraînant dans sa chute ses concurrentes du Vieux Continent. À Paris, Société générale a perdu 7 % et BNP Paribas 5,27 %, alors que le CAC 40 abandonnait 1,73 %.
En bourse, de nombreuses banques ont baissé, toutefois, le spectre d’une crise majeure comme en 2008 ne serait pas à l’ordre du jour, les banques européennes sont beaucoup plus contrôlées aujourd’hui.
Même dans un contexte chahuté pour le secteur bancaire depuis deux semaines, cette nouvelle débâcle boursière semble irrationnelle. Deutsche Bank, en grande difficulté depuis plusieurs années, est, en effet, parvenu il y a deux ans à redresser la barre au prix d’importantes restructurations. L’an dernier, elle a dégagé 5,03 milliards d’euros de bénéfice net. Une performance qu’elle n’avait plus réalisée depuis quinze ans et qui lui permet de ne plus être considérée comme un maillon faible du système bancaire.
Le chef de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a déclaré mercredi que le stress du secteur bancaire pourrait déclencher un resserrement du crédit avec des implications « significatives » pour l’économie.
Maxime Chipoy, président de MoneyVox, explique : « La Deutsche Bank et les autres banques […] passent des tests de résistance qui imaginent des scénarios pour voir comment les banques résistent et aujourd’hui toutes les banques résistent. » À la clôture, l’action Deutsche Bank est légèrement remontée pour terminer à -8,5% sur la journée.
par: Arab Observer