Discussions exploratoires entre la Turquie et la Grèce
La Grève et la Turquie, deux membres de l’Otan, vont reprendre le 25 janvier des discussions exploratoires en vue de régler leur dispute au sujet de l’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée orientale, a annoncé lundi le ministère turc des Affaires étrangères.
Cet annonce est intervenue un mois après que les dirigeants de l’Union européenne ont décidé d’imposer des sanctions aux personnalités turques en réponse aux activités et provocations unilatérales dans les eaux contestées près de Chypre et de la Grèce.
«La 61e session de discussions exploratoires se tiendra à Istanbul le 25 janvier 2021», a annoncé le ministère dans un communiqué. Les pourparlers sont interrompus depuis 2016. Plus tôt dans la journée, le ministre turc des Affaires étrangères turc Mevlut Cavusoglu avait, lors d’une conférence de presse à Ankara, invité la Grèce à organiser «la première réunion en janvier». Son homologue grec avait indiqué ne pas avoir reçu d’invitation officielle d’Ankara, mais s’était dit prêt à entamer des pourparlers sur la délimitation du plateau continental et les zones économiques exclusives.
La zone de la Méditerranée orientale est le théâtre de tensions après que le régime turc a envoyé le navire de prospection, accompagné de navires de guerre, pour mener des opérations d’exploration qui ont duré des mois l’année dernière dans des zones marines contestées.
En décembre, les dirigeants de l’Union européenne, réunis en sommet à Bruxelles, ont décidé de sanctionner les actions «illégales et agressives» de la Turquie en Méditerranée contre la Grèce et Chypre. Le sommet de l’UE a adopté des sanctions individuelles censées viser des noms impliqués dans les activités d’exploration menées par la Turquie en Méditerranée orientale.
Depuis plusieurs semaines, les responsables turcs multiplient les appels au dialogue avec les Européens pour régler les sujets de tension, notamment la dispute maritime gréco-turque. Mevlut Cavusoglu devrait évoquer le différend maritime avec la Grèce lors de son entretien mardi avec les ambassadeurs des pays de l’UE en poste à Ankara. Il doit également se rendre à Bruxelles le 21 janvier.
«La Turquie a voulu tourner une page dans ses relations avec l’UE, mais le président Erdogan a noté qu’en raison des caprices de certains Etats membres et des problèmes artificiels qu’ils créent, cela n’a pas été possible en 2020», a déclaré la présidence turque dans le compte-rendu de l’entretien avec Ursula von der Leyen publié sur Twitter, alors que l’UE souhaite une relation constructive avec la Turquie sur la base d’une coopération et veut engager la désescalade des tensions avec Ankara, a assuré la Commission européenne.
par: Arab Observer