les forces de sécurité empêchent les manifestations appelant à la dissolution du parlement tunisien
Dimanche, les forces de sécurité tunisiennes ont fermé toutes les routes menant au siège du Parlement, afin d’empêcher les manifestations appelant à la dissolution du parlement tunisien et appelant à un changement de la loi électorale et du système politique, ce qui a suscité de nombreuses critiques et a été considéré comme une décision négative pour les libertés et le droit de manifester, au milieu des accusations d’Ennahdha de se tenair derrière lui.
Les forces de l’ordre ont, empêché des manifestants appelant à la dissolution du parlement et au changement du système électoral d’accéder à la place du Bardo située en face du parlement.
Des manifestants se sont rassemblés ce matin devant le centre commercial Bardo Center pour rejoindre la place du Bardo où les mouvements de protestation sont généralement organisés, mais le large dispositif sécuriraire déployé sur les lieux les a empêché d’accéder à cet endroit encerclé par la police.
Les manifestants ont levé des banderoles et scandé des slogans appelant à la dissolution du Parlement tunisien devenue, selon eux, une revendication populaire en raison de son « mauvais rendement » s’agissant, en particulier, de l’absence d’intérêt accordé aux principaux dossiers nationaux dont la lutte contre le chômage, la pauvreté et toutes les formes de marginalisation et d’injustice sociale.
Les manifestants ont reproché au Parlement tunisien de s’immiscer dans des questions régionales, de consacrer des séances plénières et de perdre du temps dans des affaires qui, selon eux, n’intéressent pas les Tunisiens. Ils ont, aussi, critiqué le président du Parlement, Rached Ghannouchi et dénoncé son ingérence dans les affaires libyennes.
Le groupe de manifestants ont, également, dénoncé la violation du droit de manifester pacifiquement garanti par la constitution.
Le porte-parole du Front national de Salut d’Al Hirak du 14 juin, Fathi Warfali a déclaré à la TAP que « les manifestants ont été harcelés et empêchés de manifester pacifiquement devant l’Assemblée des représentants du peuple, critiquant le mouvement Ennahdha qui se sert, a-t-il dit des organes de l’Etat (ministère de l’Intérieur et la municipalité de Bardo) pour interdire les manifestations en fermant toutes les voies menant à la place du Bardo.
Des bus transportant des manifestants en provenance de Tunis ont été empêchés de se rendre au bardo, a-t-il dit, affirmant que l’autorisation de manifestation a été annulée au dernier moment.
Il a fait savoir qu’un appel à la désobéissance civile sera lancé si les revendications du Front du salut national demeurent insatisfaites.
Il est à noter que depuis le début du mois de juin 2020, des appels ont été lancés pour dissoudre le Parlement et observer des sit-ins à la place du Bardo par les trois mouvements suivants : La « coordination 1er juin » présidée par l’avocat et activiste politique, Imad bin Halima, le front du 14 janvier créé il y a quelques jours et le Front du salut national du 14 juin.
par: Arab Observer