Dmitri Peskov: Le retour des commandants d’Azov de la Turquie est une violation des accords

Le Kremlin a fustigé samedi le rapatriement par le président ukrainien Volodymyr Zelensky de plusieurs commandants ukrainiens (commandants d’Azov) qui devaient rester en Turquie jusqu’à la fin du conflit à la faveur d’un accord entre Moscou et Kiev.

«Le retour des commandants d’Azov de la Turquie vers l’Ukraine n’est rien d’autre qu’une violation directe des termes des accords existants», a fustigé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.

Selon lui, tant l’Ukraine que la Turquie ont violé les termes de cet accord qui prévoyait que ces hommes demeurent en Turquie jusqu’à la fin du conflit.

M. Peskov a lié ce retour à «l’échec de la contre-offensive» ukrainienne menée depuis début juin et à la volonté d’Ankara de montrer sa «solidarité» avant le sommet de l’Otan de Vilnius des 11 et 12 juillet.

«Les préparatifs du sommet de l’Otan sont en cours et, bien sûr, il y a eu beaucoup de pression sur la Turquie», a-t-il déclaré.

La présidence ukrainienne a confirmé avoir obtenu le retour de ces membres du régiment Azov, honni en Russie, après des «négociations avec la partie turque». Ils ont été accueillis à l’aéroport d’Istanbul par le président Volodymyr Zelensky, qui effectuait une visite en Turquie.

Une partie du régiment Azov de l’armée ukrainienne, formé sur la base du bataillon ultranationaliste du même nom, avait été capturée par les forces russes après la chute de Marioupol en mai 2022.

Célébré comme des héros en Ukraine pour leur résistance tenace au sein de l’usine Azovstal lors du siège de Marioupol, les combattants d’Azov sont honnis en Russie pour leurs liens avec les milieux ultranationalistes ukrainiens.

L’Ukraine avait annoncé fin septembre l’échange avec la Russie de 215 militaires dont des chefs de la défense de l’aciérie Azovstal.

Cinq commandants militaires, «des superhéros», selon M. Zelensky, avaient été transférés en Turquie. Ils devaient y rester «en sécurité absolue et dans des conditions confortables» jusqu’»à la fin de la guerre», selon un accord avec M. Erdogan.

 

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