Donald Trump: Nous allons traverser deux semaines très difficiles
Donald Trump a prévenu les Américains que les deux prochaines semaines seraient « très très douloureuses » alors que le bilan du nouveau coronavirus ne cesse de s’alourdir aux États-Unis. « Nous allons traverser deux semaines très difficiles », a ajouté le président américain lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche.
« Je veux que chaque Américain soit prêt pour les jours difficiles qui nous attendent », a-t-il encore dit, le ton grave, tout en prédisant qu’au terme de cette période il serait possible de « commencer à voir une vraie lumière au bout du tunnel ».
La Maison Blanche a estimé que la maladie fera entre 100.000 et 240.000 morts dans le pays si les restrictions actuelles étaient respectées, contre 1,5 à 2,2 millions sans aucune mesure.
Sur la base de ces projections, les experts de la cellule de crise américaine ont plaidé pour la poursuite des mesures de confinement partiel ou total pour 30 jours, comme annoncé dimanche par Donald Trump, assurant qu’elles avaient un effet positif.
Le président des Etats-Unis Donald Trump a demandé à ses concitoyens de se préparer, à l’instar de l’Europe, à des semaines « très, très douloureuses » face à la pandémie de coronavirus, qualifiée par l’ONU de pire crise à laquelle l’humanité ait été confrontée depuis 1945. Après avoir initialement balayé les risques qu’encourt son pays, Donald Trump a mis en garde mardi, d’un ton grave, ses compatriotes: « Je veux que chaque Américain soit prêt pour les jours difficiles qui nous attendent ». « Ce seront deux semaines très, très douloureuses. »Son homologue brésilien Jair Bolsonaro, qui avait lui aussi minimisé la pandémie en la qualifiant de« grippette », a lui aussi fait marche arrière et l’a qualifiée de« plus grand défi de notre génération ».Une preuve parmi d’autres: le commandant d’un porte-avions américain infesté par le coronavirus s’est heurté au refus du Pentagone lorsqu’il a demandé l’autorisation d’évacuer son équipage, coincé dans l’île de Guam, dans le Pacifique.
Dans une lettre de quatre pages adressée au commandement de l’US Navy, le capitaine de vaisseau Brett Crozier, commandant de l’USS Theodore Roosevelt, a reconnu que « retirer la majorité de l’équipage d’un porte-avions nucléaire américain en cours de déploiement et l’isoler pendant deux semaines peut paraître une mesure extraordinaire ». Mais « c’est un risque nécessaire », a-t-il ajouté. En vain pour l’instant. Et le chef des Nations unies, Antonio Guterres, de noter que la Terre vivait sa « pire crise mondiale depuis que l’ONU a été fondée » il y a 75 ans.
C’est, a-t-il dit, « la combinaison d’une maladie menaçante pour tout le monde et d’un impact économique conduisant à une récession sans précédent dans un passé récent ».
« Il n’y a pas de vaccin ou de thérapie magique, c’est juste une question de comportements », a martelé le Dr Deborah Birx, coordinatrice de l’équipe américaine de lutte contre le coronavirus.
« On voit ce qui se passe à New York, c’est très très dur », et « il faut se préparer à voir les chiffres monter dans les prochains jours ou la prochaine semaine », a aussi prévenu le Dr Anthony Fauci, l’un des principaux conseillers de Donald Trump sur la pandémie. « Il ne faut pas être découragés par cela, car les mesures pour atténuer » la propagation « marchent, et vont marcher », a-t-il insisté, s’appuyant notamment sur l’exemple italien.
par: Arab Observer