Echec des négociations sur les plaques d’immatriculation entre la Serbie et le Kosovo
Avec la guerre en Ukraine, l’Union européenne a été confrontée à la première guerre à ses frontières depuis plusieurs décennies. Un conflit entre le Kosovo et la Serbie ne fera qu’accroître la pression sur l’Union, notamment parce que ce sont des pays candidats. Elle pourrait également entraîner l’OTAN dans un conflit sur le sol européen.
Les relations entre la Serbie et le Kosovo ne semblent pas vouloir s’améliorer de sitôt. Un conflit est dans l’air depuis plusieurs mois, et les esprits ne semblent pas près de s’apaiser.
Ces réunions n’ont pas été couronnées de succès. « Des nuits blanches nous attendent », a prévenu M. Vucic. Il a lui-même rejeté la faute sur Kurti, qui, selon Vucic, ne voulait pas coopérer de manière constructive.
Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, a également pointé du doigt le Kosovo, reprochant également à M. Kurti un « comportement peu constructif ».
Dans un tweet, Borrell a indiqué qu’il avait parlé de la situation au secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. « Stoltenberg a fait le point sur les résultats décevants de la réunion Belgrade-Pristina facilitée par l’UE. L’escalade doit être évitée à tout prix. L’UE et l’OTAN restent présentes, y compris sur le terrain. »
Le Kosovo souhaite depuis longtemps que les Serbes de souche vivant dans le pays échangent leurs plaques d’immatriculation serbes contre des plaques kosovares. L’année dernière, la loi sur les plaques d’immatriculation a déjà été introduite une fois, ce qui a entraîné de vives protestations. Il a finalement été décidé de reporter son application d’un an, jusqu’au 1er août 2022.
De vives protestations ont également eu lieu à ce moment-là, et Vucic a avancé que le Kosovo tentait en fait de jeter de l’huile sur le feu pour purger la population d’origine serbe. Le Kosovo a nié en bloc, et la mission KFOR de l’OTAN présente, composée de 3.700 soldats, a été contrainte de prévenir les deux parties qu’elle interviendrait en cas de conflit. Le Kosovo a de nouveau reporté la mise en œuvre de la loi.
Les deux pays sont parvenus à un autre accord fin août, dans lequel le Kosovo renonçait à cette loi. Dans le même temps, la Serbie reviendrait sur une loi similaire obligeant les Kosovars en visite en Serbie à échanger leur plaque d’immatriculation kosovare contre une plaque serbe. Il semble donc que la question soit à nouveau sur la table, avec tous les problèmes qui y sont associés.
par: Arab Observer