Les Emirats arabes unis ont accueilli Ashraf Ghani pour des considérations humanitaires
Les Emirats arabes unis ont annoncé mercredi 18 août avoir accueilli le président afghan Ashraf Ghani et sa famille, après sa fuite du pays tombé aux mains des talibans.
Les Emirats arabes unis ont accueilli le président Ashraf Ghani et sa famille dans le pays pour des considérations humanitaires, a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué contenant cette seule phrase.
Ashraf Ghani avait déclaré dimanche avoir fui son pays pour éviter un bain de sang, reconnaissant la victoire des talibans. De nombreuses rumeurs ont par la suite circulé sur le lieu choisi pour son exil, du Tadjikistan à l’Ouzbekistan en passant par Oman ou le Liban, d’où est originaire sa femme.
L’ex-président, qui dans sa fuite n’avait précisé aucune destination, s’est justifié en avançant que d’innombrables patriotes auraient été tués et que Kaboul aurait été détruite s’il était resté en Afghanistan.
Cette annonce des Emirats intervient alors que les activités reprennent à Kaboul, malgré la peur qui prédomine chez une partie de la population depuis la prise du pouvoir des talibans.
De nombreux Afghans craignent d’être de nouveau gouvernés par une version ultrarigoriste de la loi islamique. Des foules importantes continuaient de se rassembler mercredi devant les ambassades étrangères, au gré des rumeurs de possibilités de visa et d’asile.
Elu en 2014 sur la promesse de redresser l’Afghanistan et d’en finir avec la corruption qui gangrénait le pays, Ashraf Ghani n’a finalement tenu aucune de ces deux promesses et a été contraint de quitter le pouvoir alors que les talibans encerclaient la capitale.
Agé de 72 ans, M. Ghani a grandi en Afghanistan, avant de s’exiler en 1977 aux États-Unis, où il a étudié à l’université Columbia de New York, pour devenir professeur de sciences politiques et d’anthropologie dans les années 1980.
De retour en Afghanistan juste après la chute des talibans à la fin 2001, il a été conseiller spécial de l’ONU avant de devenir un des architectes du gouvernement d’intérim.
par: Arab Observer