Emmanuel Macron a prôné la poursuite du dialogue avec la Russie
Le président français, Emmanuel Macron a reçu les ambassadeurs et ambassadrices de France à Paris, jeudi, lors de la « conférence des ambassadeurs », réunion annuelle qui n’a pu avoir lieu pendant deux ans en raison de la pandémie de Covid-19. Il y a notamment défendu sa réforme controversée de la diplomatie française et a aussi « assumé » de poursuivre le dialogue avec la Russie.
Emmanuel Macron a présenté jeudi 1er septembre le cap de la diplomatie française aux ambassadeurs réunis à Paris, dans un contexte international de crises aiguës, au premier rang desquelles la guerre en Ukraine et le recul des démocraties.
Par ailleurs, Emmanuel Macron a prôné jeudi la poursuite du dialogue avec la Russie, estimant qu' »il fa[llai]t assumer de pouvoir toujours continuer à parler à tout le monde », « surtout ceux avec qui nous ne sommes pas d’accord ».
« Qui a envie que la Turquie soit la seule puissance du monde qui continue à parler à la Russie ? », a lancé le Président devant les ambassadeurs français réunis à l’Élysée.
« Il ne faut céder à aucune forme de fausse morale qui nous ‘impuissanterait' », a poursuivi le président français, répétant « le métier de diplomate c’est bien de parler à tout le monde et surtout aux gens avec qui nous ne sommes pas d’accord ». « Et donc nous continuerons de le faire », « en cohérence avec nos alliés », a-t-il ajouté, rappelant que « la division de l’Europe » était « un des buts de guerre de la Russie ».
Emmanuel Macron est l’un des rares dirigeants européens à s’être entretenu avec le président russe, Vladimir Poutine, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février, une stratégie qui a été critiquée. L’Élysée a toujours affirmé avoir agi avec l’accord du président Volodymyr Zelensky et les contacts se sont raréfiés après la révélation des crimes de guerre imputés à la Russie, notamment à Boutcha, en banlieue de Kiev.
Le dernier contact téléphonique entre le président français et son homologue russe remonte au 19 août, et concernait la situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia et l’organisation d’une mission de l’Agence internationale de l’Énergie atomique.
par: Arab Observer